L'artiste Asa Banton en clôture de la première journée du WCMF !
"An sé on boss an péyi an mwen !!" C’est ainsi qu’Asa Bantan a fait son entrée vers 3h20 cette nuit au Windsor Park Stadium. Traversant la foule s’écartant au passage de deux hommes munis de torche, il est alors sur un cheval coiffé d’une couronne, muni d’une fausse épée, habillé d’ une grenouillère bleue et rouge.
"Give me some space", faites moi de la place, enjoint-il à la foule déchaînée car il y a l’effet de surprise et pas de sécurité particulière. A l’appel de son nom, les spectateurs se sont amassés bien plus que pour les autres artistes même Davido, le Nigérian sacré en 2018, meilleur Artiste international par BET, n’a pas eu cet accueil et est même d’ailleurs parti assez discrètement au bout de 45 minutes de show malgré ses tubes « Fall » , NUmber One ou bien encore « Coolest kid in Africa ».
Non pour Asa Bantan on est clairement passé à un autre stade, celui bouyon roi. Le bouyon, ce dérivé du jump up testostéroné au clavier électronique. Et les danseuses aux chorégraphies osées, en string et bas résille, s’accrochant aux colonnes de ferraille qui font la structure du podium, ne font rien pour arranger l’affaire.
Mais ici, on connait le personnage. L’an dernier, Asa Bantan était arrivé en grue à plusieurs mètres au dessus de la foule. Il y a même une année de souvenir de festivaliers où il est arrivé en cercueil.
Toute la foule, policiers et agents de sécurité compris, dansent, scrute la scène. Et quand on demande pourquoi une telle ferveur la réponse est claire
« ou pa ka tann li ? I bon, i ka few viv’, nou enmey »
Pour ce samedi, autre ambiance, BUju Banton, le roi du reggae dancehall, de retour après des années de prison. Très attendu au Windsor Park Stadium. Après Asa Bantan, on se demande bien ce qu’il va réserver au Stade ce soir.
Princess Lover, Oswald, Eric Virgal entre autres sont également prévus ce soir.
