Les députés de Martinique et de Guadeloupe déçus par le discours de Gabriel Attal

Par 30/01/2024 - 16:13

Le 1er Ministre a tenu ce mardi matin (30 janvier) son discours de politique générale évoquant peu l’Outre-Mer et suscitant la déception des représentants des Antilles à l’Assemblée Nationale.

    Les députés de Martinique et de Guadeloupe déçus par le discours de Gabriel Attal
Assemblée Nationale, Gabriel Attal

Trois semaines après sa nomination, le Premier ministre Gabriel Attal présentait ce mardi sa déclaration de politique générale à l'Assemblée Nationale.

Un peu plus de 1h25 de discours pour une courte mention des Outre-Mer, vantant leur richesse et les nécessaires adaptations législatives, mais centrée essentiellement sur la Nouvelle-Calédonie et Mayotte. Pas de quoi satisfaire nos élus dans l'hémicycle du Palais Bourbon.

À ECOUTER La réaction des députés à l'Assemblée Nationale

Le député martiniquais Johnny Hajjar affiche sa déception.

Au lieu de chercher à donner de la dignité et de la solidarité, on cherche à toujours être dans une forme de libéralisme et une absence de régulation par l’interventionnisme de l’Etat qui permettrait de réduire ces inégalités. Les classes moyennes, il y a quelques annonces mais on parle de 2 milliards seulement, alors que la vie est chère. La situation est complètement dégradée dans nos territoires. Nous allons redoubler de vigilance en tant que parlementaire d’outre-mer pour faire valoir nos droits et la réalité de l’existence de l’Outre-Mer, pas seulement comme un atout mais comme une capacité de développement endogène

Le député guadeloupéen Max Mathiasin, n’a pas été plus convaincu.

J’ai entendu un certain nombre de mesures. Certains diront que c’était un catalogue. Nous avons attendu pendant près de 3 semaines que le 1er Ministre puisse annoncer quelques mesures de développement économique, structurelles, profondes pour avoir l’impression qu’il y a un cap pour le développement et passer la crise dans laquelle nous sommes. Concernant l’Outre-Mer, comme d’habitude, une minute. On a parlé de la Nouvelle-Calédonie car il y aura un référendum, de Mayotte, pour l’immigration sans doute. Mais, pour nous, rien. Il a beaucoup parlé de décentralisation. Nous l’attendons au tournant. Nous savons que, nous, ultramarins, tout ce que nous pouvons obtenir, nous l’obtenons à l’issue d’un combat épique 

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