Philippe Vigier taxé de « squatteur de la République » par Mediapart

Par 31/01/2024 - 07:22 • Mis à jour le 31/01/2024 - 11:07

« Philippe Vigier, squatteur aux frais de la République », c'est le titre choc d'une enquête publiée par Mediapart ce 30 janvier, dans laquelle l'ancien ministre délégué aux Outre-Mer est accusé de continuer à utiliser les fonds de la rue Oudinot, alors que depuis le remaniement, celui-ci n'est officiellement plus en fonction. Philippe Vigier a répondu à ces accusations à nos confrères de France 3 Centre-Val-de-Loire.

    Philippe Vigier taxé de « squatteur de la République » par Mediapart

Mediapart ne ménage pas l'élu Modem dans son enquête. Logement de fonction, voiture avec chauffeur et dîners privés en utilisant le personnel de la rue Oudinot, au sein même de l'hôtel de Montmorin... Les charges sont lourdes, d'autant que Philippe Vigier serait l'un des rares, peut-être même le seul des ex-membres du gouvernement débarqués début janvier, à profiter de ces avantages.

Car la plupart des anciens ministres délégués ou secrétaires d'État n'ont en réalité pas abandonné leurs missions, ils les poursuivent de manière “bénévole” en quelque sorte, dans l'attente de la nomination officielle des derniers noms de l'équipe Attal.

« Je ne me plains pas »

Certains s'en sont expliqué ces derniers jours dans Le Monde notamment sous anonymat, ou encore Hervé Berville, chargé du dossier de la Mer dans le gouvernement Borne, qui figure parmi les noms qui sont évoqués avec insistance d'ailleurs à Oudinot, ce dernier a indiqué au site Actu.fr qu'il continuait de suivre “je ne prends pas de décisions. J’écoute et je partage”, a-t-il déclaré. Pas le cas de Philippe Vigier apparemment, toujours à Paris, mais qui se défend d'un traitement de faveur.

Joint par France 3, il dit n'avoir “rien à cacher”, promet qu'il va “payer ces dîners” et assure qu'il ne fait que se conformer aux règles décidées par son ministère de tutelle, à savoir celui de l'Intérieur. Indiquant continuer à exécuter les “affaires courantes”, l'élu d'Eure-et-Loire a précisé à la chaîne régionale : “Je ne me plains pas, c'est le risque”.

Une carrière politique qui pourrait peut-être l'amener à déménager, selon Mediapart toujours, il aurait répété à des interlocuteurs qu'il ne sera pas reconduit. Pourtant selon nos informations, l'ex-ministre délégué aurait fixé des rendez-vous pour le suivi du CIOM début mars. Avec ou sans lui? Les prochaines heures nous le diront.

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