Vive tension entre le Vénézuéla et le Guyana qui revendiquent la région d’Essequibo

Par 02/12/2023 - 08:00

Le Venezuela a confirmé hier (vendredi 1er décembre) qu'il organisera bien un référendum dimanche (3 décembre) sur l'Essequibo, une région riche en pétrole sous administration du Guyana, malgré les injonctions de la plus haute juridiction de l'ONU de s’abstenir de toute modification du statut quo sur cette zone en dispute.

    Vive tension entre le Vénézuéla et le Guyana qui revendiquent la région d’Essequibo
Le Venezuela compte organiser un référendum ce dimanche.

Vive tension entre le Vénézuela et le Guyana. Le président vénézuélien organise ce dimanche 3 décembre un référendum au sujet de la région d’Essequibo, que les deux pays revendiquent depuis des centaines d’années.

Au plus bas dans les sondages, le président vénézulien, Nicolas Maduro tente de faire remonter sa côte autour de ce dossier vieux de 200 ans. Cela fait deux siècles que la région de l’Essequibo, est administrée par le Guyana. Elle représente tout de même deux tiers de son territoire actuel.

Si les tensions s’étaient calmées ces dernières années, elles ont été ravivées par la découverte, en 2015, d’importants gisements de pétrole en mer au large de cette région. De de quoi attirer la convoitise du pays voisin dont les dirigeants appellent les Vénézuliens à se prononcer sur 5 questions.

Parmi l’une d’elles, il s’agira de savoir s’il rejette l’accord de 1899. Ce dernier avait, à l’époque, accordé l’Essequibo au Royaume-Uni, qui administrait le Guyana.

Une campagne pour le « Oui » à Caracas

À Caracas et dans tout le pays, une grande campagne médiatique a été lancée pour le « Oui » l’emporte. Si, juridiquement, ce référendum n’a aucune valeur du point du vue du droit international, le président du Guyana craint une incursion militaire du Vénézuela.

Son président, Mohamed Irfaan Ali a d’ailleurs saisi la Cour internationale de Justice (CIJ), plus haute instance judiciaire des Nations unies. Et a demandé à la juridiction de contraindre Caracas à arrêter « de toute urgence » le référendum « sous sa forme actuelle » et à s'abstenir de toute action visant à prendre le contrôle du territoire.

La Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, a enjoint à Caracas de « s'abstenir d'entreprendre toute action qui modifierait la situation prévalant dans le territoire en litige », sans mentionner toutefois dans sa mesure urgente le référendum.

Maduro ira-t-il au bout de sa démarche ? Pas sûr selon les observateurs dans la région qui restent néanmoins très attentifs à la situation entre les deux Etats.

 

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