12 ans après les attentats de Montauban : le courage de Loïc Liber

Par 15/03/2024 - 16:04 • Mis à jour le 15/03/2024 - 18:56

En mars 2012, le sud-ouest de l'Hexagone était frappé par une vague d'attentats commis par Mohammed Merah. A Toulouse et Montauban, sept personnes dont trois enfants tombaient sous les balles du terroriste. De ces attaques, il y a eu un seul militaire survivant : le Guadeloupéen Loïc Liber, aujourd'hui handicapé à vie.

    12 ans après les attentats de Montauban : le courage de Loïc Liber

Chaque mois de mars est une épreuve douloureuse depuis 12 ans pour Loïc Liber. S'il n'aime pas que l'on parle de son état de santé, le militaire guadeloupéen "continue de s'accrocher", nous confie un proche. "Il se bat toujours pour montrer à son commanditaire qu'il n'a pas gagné. Il fait preuve d'un courage extraordinaire".

Le 12 mars 2012, Loïc Liber et ses deux camarades du 17ème régiment du génie parachutiste, Abel Chennouf et Mohammed Legouad, sortent de leur caserne à Montauban. Alors qu'ils retirent de l'argent à un distributeur, ils sont visés par les tirs terroristes. Loïc Liber est touché dans le dos et le cou. Grièvement blessé, ses deux camarades morts, il survit mais sa moelle épinière est sectionnée et ses blessures le laisseront tétraplégique.

Depuis, le caporal-chef guadeloupéen vit dans une petite chambre de 16m2 à l'Hôpital des Invalides, institution réservée en priorité aux militaires.

Pas dans les critères d'attribution de la Légion d'Honneur

Douze ans après l'attentat, les proches de Loïc Liber sont aussi dans l'attente d'une chose : que le soldat soit décoré de la Légion d'Honneur. De nombreuses demandes ont été faites, en vain. La réponse de l'exécutif  ? Loïc Liber ne remplirait pas les critères d'attribution. "Il faut attendre qu'il soit mort ?", s'interroge son entourage.

Une pétition en ligne a récemment été lancée, recueillant aujourd'hui plus de 5000 signatures. Mais pour l'instant, cela ne fait pas bouger l'Elysée, ni le ministère des Armées. Dans un courrier adressé à la députée à l'initiative de la pétiton, Emmanuel Macron, par la voix de son directeur de cabinet, affirme qu' "aucun élément nouveau ne permet de modifier la position arrêtée relative à une inscription dans l'ordre de la Légion d'honneur" et rappelle que Loïc Liber, "témoignage de résilience et d'amour de la France", "bénéficie "intégralement du dispositif de reconnaissance et d'accompagnement des militaires blessés".

Le militaire guadeloupéen, qui aura 40 ans en octobre prochain, a déjà la médaille militaire. Une des distinctions les plus élevées du pays.

 

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