Cannes : les élus s'engagent à parler à l'Etat et Gardel et avancent des solutions provisoires

Par 21/02/2024 - 17:44 • Mis à jour le 22/02/2024 - 05:59

Le début de la campagne sucrière est toujours en suspens. Les planteurs exigent un nouveau calcul du prix de la tonne. Ils ont rencontré les élus ce mercredi qui se sont engagés à s'adresser à l'Etat et à la direction de l'usine sucrière.

    Cannes : les élus s'engagent à parler à l'Etat et Gardel et avancent des solutions provisoires

La rencontre entre les présidents du département et de la région et les planteurs de canne n'a pas douché sur une sortie de crise.

Les planteurs ont redit la colère qu'ils expriment depuis quelques semaines.

Dans les locaux de la Chambre d’agriculture de Convenance, les exploitants agricoles ont de nouveau lancé un cri du cœur sur la situation dramatique qu’ils vivent depuis plusieurs années. 

Ils dénoncent entre autres la fixation des prix de la canne, et demandent à revoir le modèle économique actuel, sinon c'est une secteur entier qui disparaîtra selon eux.

Xavier Pajamandy est planteur de canne dans le bassin Nord Basse-Terre, il redit son rejet du modèle économique actuel de la filière

Tout ça pour rien encore. Les gens qui sont là ont signé la convention. On les a rencontré pour qu'ils rencontrent l'usinier et l'Etat pour leur dire que le modèle vieux de 60 ans qu'on applique n'est pas bon. Nous ne pouvons pas faire les nouvelles générations rentrer dans ce modèle. Le volume de canne a diminué. Ce n'est pas un problème de sol mais un problème de rémunération. Les planteurs n'ont que des dettes. On ne veut pas commencer la récolte dans cette situation

Du côté de la région c’est un soutien total à filière assure Ary Chalu

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On les a écouté sur les difficultés qu'ils rencontrent concernant le prix de la tonne de canne. Les collectivités se sont engagées à les accompagner sur ce qui incombe de notre compétence mais aussi à alerter le préfet et Gardel. L'Etat ne peut pas financer l'usine à un niveau très élevé et que le prix de la tonne de canne se retrouve à un niveau aussi bas. Il faut que les planteurs puissent vivre de leur récolte. Le délai est un peu court. Mais il faut trouver des solutions : pourquoi pas le partage du bénéfice cette année ?

Guy Losbar, le président du conseil départemental, plaide pour une révision du calcul du prix de la canne à long terme mais aussi pour des actions plus immédiates 

Sur le fond, il y a un réel problème sur le calcul du prix de la canne entre la richesse, le poids et tout un ensemble d'éléments. Je reste persuadé qu'il faut un nouveau modèle pour ce calcul avec plus de transparence et de garanties pour les planteurs. Il y a aussi un réel problème du rendement et du niveau de richesse. C'est pour cela qu'il faut un certain nombre d'actions dès cette année. La prime bagasse augmentera et puis il faut que dès cette année qu'il y ait un partage sur le bénéfice que va réaliser l'usine

Reste à savoir si les planteurs attendront plusieurs années avant l'élaboration d'une nouvelle méthode de calcul.

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