Que faire pour lutter contre le harcèlement scolaire en Guadeloupe ?
Vrai fléau qui plonge dans le mal être bien des élèves de notre académie, la problématique du harcèlement scolaire est prise à bras le corps par le Gouvernement. Des changements concrets sont attendus, mais les solutions avancées sont-elles suffisantes ? C’est le sujet qui sera abordé dans l’émission Décryptage de ce mercredi 21 février.
Le Gouvernement Attal, à l’image du gouvernement Borne, souhaite en faire une priorité : la lutte contre le harcèlement scolaire. À ce titre, depuis 2021, le programme pHARE, programme de lutte contre le harcèlement à l’école a été mis en place.
Une série de mesures
D’abord expérimenté dans les écoles et collèges, il a ensuite été généralisé aux lycées à la rentrée 2023. Ce programme qui doit être mis en œuvre par tous les établissements scolaires a pour but de sensibiliser et de prévenir le harcèlement scolaire. Pour ce faire des mesures sont mises en place comme notamment un temps dédié à l’apprentissage sur la prévention du harcèlement et le développement des compétences psychosociales. Ou encore une formation académique de huit journées sur deux ans, consacrée aux situations de harcèlement et de cyberharcèlement et notamment des faits d’intimidation et à leur prise en charge et au repérage et à la prise en charge à destination d’une « équipe ressource ». Une plateforme digitale a également été créée.
Tous les personnels devront être formés à la lutte contre le harcèlement scolaire, à commencer par la formation systémique des professeurs stagiaires. Les Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat et de l’Éducation (INSPE) et les Écoles académiques de la formation continue (EAFC) seront mobilisés en ce sens, a indiqué le ministère de l’Éducation.
En Guadeloupe, sur l’année scolaire 2022-2023, ce ne sont pas moins de 200 cas de harcèlement scolaires qui ont été recensés, témoignant d’une augmentation de ce phénomène sur le territoire.
Le Décryptage du Mercredi
Le mois dernier, 300 membres du personnel académique ont suivi une formation de « méthode de préoccupations partagées » dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire. Cette nouvelle méthode doit permettre aux personnels de bénéficier d’outils pour une « prise en charge efficace des situations ». Le but étant d’accompagner la victime, de la soutenir et de travailler avec les harceleurs afin de les faire changer de posture. Des élèves harceleurs qui, rappelons-le, pourront désormais être amenés à changer d’établissement scolaire, en lieu et place de la victime comme cela se faisait généralement.
Toutes ces mesures sont-elles suffisantes ? Nous en parlerons dans l’émission de ce soir à 18h30. Vous pourrez réagir en direct sur X (ex-Twitter) ou via WhatsApp au 0690 11 11 10.
