Déjà impliqué dans l'affaire W9, il récidive contre les gendarmes

Par 18/04/2019 - 06:00 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:49

Un prévenu de 36 ans était présenté en comparution immédiate pour des faits d’outrages et de rébellion sur des agents, mardi à Petit-Canal. L’homme n’est pas inconnu de la justice, puisqu’il avait déjà été mêlé dans l’affaire du reportage de W9 : un contrôle de gendarmes du nord Grande-Terre qui avait dégénéré en 2017. Le tribunal a prononcé 3 mois mais sans mise sous écrous au vu des éléments du dossier.

    Déjà impliqué dans l'affaire W9, il récidive contre les gendarmes

Acharnement ou entêtement du prévenu ? Les juges du siège devaient trancher ce mercredi. Yannick Assouvie, récemment condamné à une peine de travail d’intérêt général fini sa journée mardi, employé par la commune dans le cadre de sa peine. En marchant, il constate la présence d’un périmètre de sécurité, en effet les forces de l'ordre procèdent à une hospitalisation d’office d’un forcené dans le quartier, mais le "trop curieux" se fait invectiver par un policier municipal qui lui somme en créole, de « ne pas rester là sinon il va prendre une balle ».

Une remarque qui ne passe pas 

Une phrase qui déclenche la colère du jeune homme, qui vocifère, insulte l’agent. Les gendarmes non loin, viennent en renfort et interpellent le mis en cause manu militari. Selon eux, ce dernier se serait rebellé en tentant même de récupérer une arme à la ceinture d’un des militaires. Faux a rétorqué, le prévenu à la barre, "ils m’ont frappé en premier, ils étaient à 7 sur moi, c’est impossible". Récidiviste, il a tenté de prouver sa bonne foi, lui allait juste à la banque en face, quand l’agent, qui connaitrait ses démêlés, lui aurait mal parlé.

Déjà impliqué dans le contrôle de Port-Louis sur W9

Vêtu de son gilet jaune espace vert, il a nié à l’audience avoir voulu forcer le cordon, c’est la deuxième fois qu’on s’en prend à lui. Un contrôle musclé l’impliquant avait déjà été filmé par la chaîne W9 lors d’un reportage polémique en 2017. Le parquet a requis 9 mois de prison. "Mon client a surtout été surpris par l’interpellation soudaine après un simple quiproquo" a déclaré l’avocat de la défense, "pourquoi n’a-t-on interrogé que les gendarmes et pas les nombreux témoins de la scène ?" a-t-il ajouté. Le tribunal plutôt partagé sur la question, a finalement prononcé 3 mois de prison mais sans mandat de dépôt.