Deux conjoints violents condamnés à de la prison ferme

Par 20/04/2024 - 12:39 • Mis à jour le 20/04/2024 - 12:40

Il était hier vendredi (19 avril), en comparution immédiate, question de violences conjugales habituelles. Deux jeunes conjoints sous escorte, interpellés cette semaine. L’un détenait un pistolet à domicile à Pointe-à-Pitre. L’autre avait aussi fait vivre un véritable enfer à sa copine à Sainte-Rose durant plusieurs mois. Des victimes aujourd’hui traumatisées mais qui ont eu le courage de se présenter à la barre. Les prévenus ont écopé de peine de prison ferme avec mandat de dépôt. Une audience particulièrement émouvante.

    Deux conjoints violents condamnés à de la prison ferme

Darens Bernadotte, tout d’abord, a été interpellé mercredi par le RAID qui savait qu’il disposait d’une arme chez lui. Un pistolet immédiatement saisi. A la base, ce jeune de 23 ans, retenait par jalousie dans un squat de l’Assainissement sa compagne soumise. Depuis juin dernier, la pauvre aurait été malmenée, avec interdiction de sortir. Des gifles, strangulations, elle avait finalement réussi à s’enfuir dans la rue, pourchassée, heureusement des passants se sont interposés, elle a pu ainsi se rendre au commissariat. Des crises surtout quand il se drogue, a souligné la victime. Elle a cru plusieurs fois mourir. En récidive, le tribunal a prononcé à son encontre, 1 an ferme avec mandat de dépôt. 

Frappée, humiliée, étranglée

Dans la seconde affaire, Rhali Nomertin, 25 ans, avait pareil, fait vivre un calvaire à sa copine. L’individu à l’égo surdimensionné même à l’audience, voulait qu’elle lui obéisse sur tout et pour tout, dans leur résidence de Sainte-Rose. Frappée, humiliée, trainée dans la rue devant ses copains du quartier. Une dizaine de traces ont été relevées par l’expert, qui a prescrit 10 jours d’ITT provisoires, ce qui est plutôt rare en l'espèce. La femme s'est confiée en pleurs, à bout, sa reconstruction risque d'être difficile. 

Aucune excuse 

Mère de 2 enfants déjà, dont un adolescent, également menacé par ce beau-père décrit comme dangereux par le psychiatre judiciaire. Son comportement a d’ailleurs déplu aux juges, qui l’ont plusieurs fois rappelé à l’ordre. Ils ont prononcé comme requis, 30 mois dont 18 fermes, toujours avec mise sous écrou. Notez qu’aucun ne s’est excusé, chacun minimisant les faits. Les parties civiles elles, étaient traumatisées, en sanglots mais elles ont su faire face à leurs bourreaux. Des interdictions de contact ont également été prononcées.

 

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