Il frappe violemment sa mère qui perd définitivement un œil
Un fils de 63 ans était poursuivi ce vendredi (2 février) pour avoir frappé sa mère de 86 ans à domicile, à Pointe-à-Pitre il y a quelques jours. La victime a suite à cette agression, perdu un œil, littéralement sorti de son orbite. Des violences avec mutilation permanente. En cause, une histoire de maison héritée et d’argent. Le prévenu a écopé pour ces faits graves, de 3 ans de prison dont la moitié ferme, avec mandat de dépôt.
Charles Joseph-Marian vit avec sa mère depuis une dizaine d’années, elle, est médicalisée à domicile et circule en chaise roulante. Le 20 janvier au soir, une dispute éclate. Le fils reproche à celle qui l’a enfanté, d’avoir mis à disposition gratuitement une maison à Deshaies, pour une nièce alors qu’il en serait l’héritier. La vieille dame, malgré son insistance, refuse d’appeler l’occupante pour au moins lui demander un loyer mensuel.
Dès lors, elle reçoit dans son lit, de violents coups au visage. L’homme de 63 ans et sans emploi, part ensuite se coucher sans s’en soucier. C’est l’infirmière du matin, qui découvre la malheureuse en sang, avec l’œil sorti de son orbite. Elle appelle immédiatement les secours. Des photos ont été versées au dossier, un "film d'horreur".
Une dame âgée en sang
« Je ne l’ai pas fait volontairement, en colère, j’ai donné une gifle avec le dos de ma main et ma grosse bague a provoqué ces dégâts » a expliqué le prévenu. Sauf que les blessures constatées laissent envisager plusieurs coups de poing. Il a regretté et a éclaté en sanglots devant les juges, il ne voulait vraiment pas en arriver là. Ses propos étaient surtout axés sur une mésentente dans la famille.
Le Parquet a parlé de faits graves qu’il faut punir avec une grande sévérité. La mutilation est définitive et la victime finira ses jours avec un seul œil. Le mis en cause campe lui sur son histoire d’héritage et de complot familial, un discours égocentré sans pouvoir expliquer son geste, a t-il ajouté.
L'avocat de la défense, Maître Olivier Chipan a surtout insisté sur le caractère involontaire du geste. Le ministère public a requis 4 ans dont 2 fermes. Le tribunal correctionnel a prononcé 3 ans dont 18 mois avec sursis probatoire, mandat de dépôt et interdiction de contact par la suite.
