Le procès en correctionnelle d’Ary Chalus a bien débuté ce jeudi matin

Par 12/10/2023 - 13:28 • Mis à jour le 12/10/2023 - 17:22

Le procès en correctionnelle du président de région, Ary Chalus, s'est ouvert aujourd'hui (12 octobre) à Basse-Terre, avec cinq prévenus poursuivis pour des dépenses électorales excessives et abus de confiance. Malgré une tentative de report de l'affaire, le tribunal a décidé de poursuivre le procès.

    Le procès en correctionnelle d’Ary Chalus a bien débuté ce jeudi matin
Image d'illustration

Les débats ont officiellement commencé à 10h25, après une longue bataille de procédures qui a duré 1h20 au tribunal à Basse-Terre.

Les avocats du président de région, Ary Chalus, et des quatre autres prévenus se sont unis pour tenter d'obtenir un second renvoi de l'affaire, qui avait déjà été reportée le 30 mars dernier. Malheureusement pour la défense, cette tentative n'a pas abouti, et l'incident a été intégré dans le fond de l'affaire par le tribunal. En conséquence, le procès prévu sur deux jours a réellement commencé presque deux heures après l'heure prévue.

Pas de nouveau report du procès

À l'initiative de Maître Matthieu Henon, du barreau de Paris, et Maître Christophe Semper, du barreau de Guadeloupe, la défense a soulevé plusieurs actes de nullités, remettant en question l'ensemble de la procédure, de la forme au fond. Ces nullités ont concerné la citation à comparaître, un délai jugé insuffisant, la violation des droits de la défense, l'absence de copies de scellés, et le manque de débat contradictoire, faisant valoir que le procès était inéquitable et que l'instruction avait été insuffisante.

Les avocats des parties civiles, notamment Maître Anice Malouche du barreau de Guadeloupe et sa consœur du barreau de Paris, ont réfuté les arguments de la défense et plaidé en faveur de la continuation du procès.

Le ministère public, représenté par le Procureur de la République de Basse-Terre, Xavier Sicot, a également rejeté les arguments de la défense point par point, affirmant que les faits ne justifiaient pas un report du procès, d'autant plus que l'ordre public n'était pas perturbé, le procès se déroulant dans un calme absolu, sans présence policière.

Des interrogatoires cet après-midi

La salle d'audience était bien remplie, avec la présence de quelques partisans du Président Ary Chalus, y compris des membres de son cabinet, ainsi que des personnalités morales et physiques en tant que parties civiles, telles que le Sénateur Victorin Lurel et le Secrétaire de la Fédération du Parti socialiste, Olivier Nicolas.

En conclusion, les débats, qui avaient commencé avec l'interrogatoire de Fred Madinecouty, ancien directeur général des Services de la CASBT (communauté d’agglomération du Sud Basse-Terre), ont été interrompus à midi et devraient reprendre à 13h30, suivant le même schéma pour les cinq prévenus. L'ordre des témoignages est laissé à la discrétion de la présidente du tribunal, qui mène les débats de manière méthodique et précise. Fred Madinecouty a dû faire face à une épreuve difficile, marquée par des larmes en fin d'interrogatoire, soulignant qu'il avait été influencé par la défunte présidente de la CASBT tout au long de sa carrière, de la mairie de Gourbeyre à la CASBT, en passant par le Conseil Régional.

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