Moments de vérité lors de la troisième journée d'audience dans l'affaire Celini

Moments de vérité et d'émotion, ce mercredi matin, dans une salle d'audience, toujours aussi remplie. Essentiellement des partisans d'Alain Celini, venus en famille, en amis ou en voisin, pour soutenir l'épouse, les trois filles, la soeur et les proches de la victime.

Celui dont il a été question, ce matin, avec l'évocation, par les siens, de son parcours et de leurs partages durant plusieurs décennies de vie, en mémoire de cet athlète, ce sportif, cet enseignant qui avait su, tout au long de sa vie, protéger tous ceux qu'il avait côtoyé.

Ils sont venus dire leur amour, éprouver leur chagrin, livrer leurs sentiments et la douleur profonde qu'ils ressentent encore, trois ans et trois mois après les faits.

Des récits poignants et bouleversants que Florence Geremy a écouté tête baissée, les mains posées sur celle-ci, au contraire de Laurent Blocail, le second accusé, qui l'a gardée levée en écoutant attentivement tout ce qui se disait.

Florence Geremy s'était longuement exprimée, un peu plus tôt, sur le procédé qui avait conduit à la mise à mort d'Alain Celini.

Aux nombreuses questions qui lui ont été posées, elle a répondu avec certitude à certaines et en a fuit d'autres.

Elle a aussi avoué avoir porté le dernier coup de pelle, qui selon elle, a terrassé définitivement la victime.

Cependant, elle réfute d'avoir anticiper l'acte criminel, de lui avoir posé du gros scotch sur la bouche, tout comme l'hypothèse d'avoir anticipé l'acte criminel.

Une accusation de préméditation qui sera tout de même posée dans les questions auxquelles le jury devra répondre.

Si cet intention est soutenue par l'Avocate générale, elle est désignée comme excessive par la défense.

Ainsi, le décor est planté. 

Il faut donc s'attendre à de très lourdes réquisitions et l'éventualité d'une requalification criminelle n'est, dès lors, pas écartée