Poursuivi pour des tirs mais aussi suspecté dans un autre dossier criminel
Un jeune prévenu sous escorte car détenu provisoirement pour autre cause, était jugé pour des coups de feu tirés en décembre à Baie-Mahault. Condamné à des heures de Travaux d’intérêt Général (TIG), ce fils d'un haut responsable politique haïtien est aussi mis en examen dans une affaire récente de vols en bande organisée et meurtre.
Le 18 décembre dernier, alors qu’il devait fêter son anniversaire, le jeune « Désir », 23 ans, s’embrouille avec son frère au domicile familial. Quelques minutes plus tard, deux détonations se font entendre dans le jardin. C’est la panique, les autorités sont alertées. Sur place, celui qui est pointé du doigt est sommé de donner l’arme. Sauf qu’il nie, il n’a jamais tiré. Qui donc ? On ne le saura jamais.
« Le fils d'un responsable politique haïtien »
Les perquisitions effectuées et les analyses de résidus de poudre sur lui n’ont rien donné comme a démontré son avocat Maître Hubert Jabot, qui lors de sa plaidoirie a aussi parlé d’une enfance difficile, arrivé à 4 ans, il a grandi en Guadeloupe avec sa mère. Son père, un « haut responsable politique en Haïti » est parti depuis des années, un abandon qui a sans doute joué sur son mental.
Lors des négociations avec les gendarmes après les tirs, le ton serait cependant monté, le jeune homme les a insultés et menacés. D’où au final, une condamnation à 140h de Travaux d’intérêt Général (TIG).
Mis en examen dans une affaire criminelle
Lors des débats, le Parquet a, en exposant la fiche pénale, évoqué certaines procédures passées ou en cours depuis. Notamment celle du 31 janvier dernier : une mise en examen pour vols en bande organisée et meurtre, assortie d’un mandat de dépôt criminel. Il s’agit de la fameuse série de braquages perpétrés ces derniers mois, visant des particuliers sur la route. L’une des victimes était d’ailleurs décédée après avoir été blessée sur une plage du Gosier.
En l’espèce, l’instruction judiciaire se poursuit et son client bénéficie de la présomption d’innocence a tenu à rappeler la défense. Même si le suspect vient d'obtenir une peine alternative, il reste donc détenu pour d'autres griefs bien plus graves.
