La loi « immigration », un texte controversé en Guadeloupe

Par 27/12/2023 - 13:05

La Fédération guadeloupéenne de La ligue des droits de l’Homme réagit après l’adoption de la loi « immigration ». Ce texte va, selon elle, à l’encontre des droits de l’homme et sera contreproductif.

    La loi « immigration », un texte controversé en Guadeloupe
Le Parlement a définitivement adopté, mardi 19 décembre, le projet de loi sur l’immigration.

Une semaine après son adoption contestée, la loi "immigration" continue de faire débat.

Dans une lettre ouverte, la Fédération guadeloupéenne de la Ligue des droits de l’Homme se dit consternée par la décision d’Olivier Serva et Max Mathiasin, qui ont voté en faveur du texte.

Un choix inadmissible selon Patrice Ganot, le président de la Fédération guadeloupéenne de la Ligue des droits de l’Homme.

Un exemple précis, c'est la question de l'aide médicale de l'État. On voudrait les questionner sur ce sujet-là qui est particulièrement gravissime. Et comme dit dans notre lettre, pas besoin d'être épidémiologiste pour se rendre compte que de ne plus aider des gens qui sont sur le territoire et qui peuvent avoir des incidents de santé gravissimes, c'est stupide.

Le président de la Fédération guadeloupéenne de la Ligue des droits de l’Homme déplore « une espèce de droitisation ».

On rentre dans le processus où tout ce qui se passe et qui pose problème à la population française, c'est la faute de l'étranger. On essaie d'orienter l'opinion publique en disant « oui, il y a trop d'immigrés, il y a ceci, donc, il faut une loi ». J'ai même entendu le mot de « bouclier », comme si on est en guerre.

Selon Patrice Ganot, ce texte va à l’encontre des droits de l’homme et, en plus, sera contreproductif.

On a affaire à des personnes qui ont fui des conditions de vie épouvantables par-delà la planète. Mais en plus de ça, quand on crée des conditions aussi difficiles pour que, finalement, les étrangers aient de plus en plus de difficultés à régulariser leur situation, on crée de la précarité et finalement, quelque part, on crée de la délinquance (…) Dès lors que vous mettez des gens, parce qu'ils viendront quand même, dans des conditions où ils ne peuvent pas régler leur situation, ils ne peuvent pas travailler, passer certains délais et tout, vous aggravez la situation, vous ne la réglez pas.

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