Manque de stocks, machines cassées, infiltrations... Le Pôle logistique du CHU en images

Par 22/08/2019 - 15:56 • Mis à jour le 22/08/2019 - 18:35

Alors que la direction et les grévistes s'écharpent sur tous les fronts dans le conflit du CHU, RCI a pu visiter le Pôle logistique du centre hospitalier. Le manque de stocks est manifeste, les pannes sont légions et les infiltrations et moisissures sont partout dans ce bâtiment.

    Manque de stocks, machines cassées, infiltrations... Le Pôle logistique du CHU en images

Sur la route de Terrasson, le Pôle logistique du CHU se dresse au milieu d'un parking désert. Depuis l'appel à la mobilisation générale, le personnel UGTG et CGTG a rejoint le mouvement de grève en solidarité avec le personnel soignant, mais aussi pour alerter sur les conditions de travail. Ainsi, seuls ceux qui assurent le service minimum ont le droit de rentrer pour travailler, en plus du directeur, seul employé administratif autorisé à passer les grilles.

Dans ce bâtiment, pourtant âgé de moins de dix ans, l'état des lieux est inquiétant. Au rez-de-chaussée, où se trouve toute la partie production, le magasin et la laverie, les infiltrations d'eau et les moisissures sont partout. Des trous dans les plafonds, de l'eau stagnante et des portes et murs rongés sont le quotidien des agents. 

Des manques et des pannes

L'état des stocks est aussi peu reluisant. Dans les chambres froides dédiées aux produits laitiers et aux fruits et légumes, on ne trouve que quelques cartons éparses. L'approvisionnement ne se fait plus ou peu, en raison des retards de paiement des fournisseurs par le centre hospitalier. 

Au magasin, on ne dispose que d'une vingtaine de sacs de riz d'avance et d'une palette de pâtes déjà bien entamée. L'eau aussi est en stock insuffisant. "Avant c'était rempli, depuis qu'on ne paye plus les fournisseurs, c'est tout le temps à moitié vide", déplore un employé. La situation est similaire pour les couches ou le lait infantile.

Les pannes aussi sont nombreuses sur ce site. Une chambre froide ne fonctionne plus depuis fin 2018 et des conteneurs réfrigérés sont loués en attendant pour compenser. À la laverie, plusieurs machines dont des laveuses, la trieuse du linge sale et une plieuse sont au chômage technique. "Personne ne vient réparer car on ne peut pas payer", indique un des travailleurs de ce secteur. 

 

En plus des pannes, de nombreuses infiltrations et eaux stagnantes sont constatées sous les plus grosses machines à laver où dans le circuit de la sécheuse. De plus, les trieuses vieillissantes laissent parfois tomber des draps ou blouses, ce qui oblige à les laver à nouveau. "Cela fait longtemps que je travaille ici et je n'ai jamais connu ça", conclut amer un employé du Pôle logistique.

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