"Moun Gwadloup" sommé par le juge de quitter le SIAEAG

Par 19/09/2019 - 12:27 • Mis à jour le 19/09/2019 - 12:28

Les locaux du SIAEAG au Gosier sont comme on le sait, occupés depuis près de 2 semaines par un collectif dénommé MOUN GWADLOUP. Ses membres exigent des rencontres et surtout des réponses de la part les élus en charge de l’eau. Mais aujourd’hui, une décision du tribunal pointois, ordonne l’expulsion des occupants, s’il le faut par la force publique car les agents du SIAEAG se disent menacés et en insécurité.

    "Moun Gwadloup" sommé par le juge de quitter le SIAEAG

Sur demande du SIAEAG et par le biais de leurs avocats, une requête a été adressée à la présidente du tribunal de Pointe-à-Pitre, l’entité en charge de l’eau indique que cette dernière est déjà "confrontée à une situation extrêmement complexe dans le cadre de la réalisation de ses missions, en raison de l’état de vétusté du réseau Guadeloupéen. Le SIAEAG déplore qu’un collectif composé d’usagers divers a décidé de prendre possession par la force des locaux, depuis le 4 septembre, empêchant selon le requérant, l’exploitation normale des lieux, paralysant ainsi l’activité des salariés".

Une occupation des lieux

Ce syndicat squatterait nuit et jour les bureaux administratifs et techniques en revendiquant le bien fondé de son action sur les réseaux sociaux. Cette action brutale et illégale a entraîné une grève des agents, qui se sentiraient menacés et insécurisés. Le président du SIAEAG a d’ailleurs quelques jours déjà, sommé le collectif de libérer le bâtiment. Un constat d’huissier a depuis été dressé concernant cette occupation illégale. Dans l’urgence, le SIAEAG a donc saisi la Justice et dans sa décision rendue ce jeudi matin, la présidente du TGI a ainsi ordonné l’expulsion immédiate, si nécessaire, avec le concours de la force publique, de toutes personnes étrangères aux services. 

Le cadre légal contesté

Les représentants du SIAEAG tiennent par ailleurs à préciser les éléments définissant le cadre légal évoqué par le collectif, concernant notamment la distribution de bouteilles. "Les arguments énoncés par le collectif ne concerneraient pas ce genre de situation. Les dispositions sont celles à prendre en cas de PLAN ORSEC RETAP EAU. Celui de la Guadeloupe est en cours d'élaboration et ou de finalisation". Mais le collectif considère que la crise de l'eau actuelle s'inscrit dans cette instruction. Une expulsion qui vous l’aurez compris, risque de créer certaines tensions du côté de bas du fort.

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