La loi du silence contre celle du plus fort : augmentation des violences faites aux femmes
Le sujet des violences faites aux femmes est toujours préoccupant en Guadeloupe. La préfecture a actualisé ses données et réitère sa campagne de sensibilisation. Les services de l'Etat qui rappellent également que les actions de sensibilisation et de lutte contre les violences faites aux femmes et les dispositifs de mise à l'abri des femmes ne peuvent fonctionner que si les familles refusent les violences intrafamiliales en les dénonçant par des dépôts de plainte.
La préfecture enregistre d'autres données : 71 faits de harcèlement sexuel ou d'agression sexuelle dont 49 sur des mineures. Depuis le début de l'année 2019, le nombre de violences faites aux femmes déclaré aux services de police et de gendarmerie a augmenté de 5,4%.
244 faits de menaces ou chantages ont également été enregistrés. Autre chiffre alarmant : 571 faits de violence physique constatés contre des femmes et 32 viols dont 15 sur des mineures.
Malgré ces relevés, toute la réalité n'est pas affichée
Des faits déclarés qui ne montrent pas l'étendue de la réalité des violences faites aux femmes. Les services de la préfecture rajoutent que : "ces faits augmentent parce que les femmes portent plus souvent plainte. Pour autant, ces faits sont souvent courants dans la sphère familiale et sont rarement déclarés ou dénoncés aux services de police".
Le rapport rappelle enfin que si vous êtes victimes de violences, contacter le 39 19, la ligne d'écoute anonyme et gratuite de "Solidarité Femmes". En Guadeloupe, plusieurs associations peuvent apporter leur aide. Elles sont toutes mentionnées sur le site internet de la Préfecture.
