Rivières, eaux souterraines, mer : un rapport révèle une dégradation généralisée en Guadeloupe

Par 11/09/2019 - 12:50 • Mis à jour le 11/09/2019 - 12:58

Un rapport de l’Office de l’Eau Guadeloupe dévoilé ce mardi souligne « la dégradation généralisée » des masses d’eau dans l’archipel. C’est un rapport évalue tous les 6 ans l’état des eaux : les eaux souterraines, de rivière, et les eaux côtières. Il révèle une situation alarmante.

    Rivières, eaux souterraines, mer : un rapport révèle une dégradation généralisée en Guadeloupe

Un rapport de l’Office de l’Eau Guadeloupe souligne « la dégradation généralisée » des masses d’eau dans l’archipel. Ce rapport, dévoilé par l’AFP, a en fait été présenté ce mardi auprès des instances concernées (le CEB, comité de l’eau et de la biodiversité). C’est un rapport qui évalue tous les 6 ans l’état des eaux : les eaux souterraines, de rivière, et les eaux côtières. Chaque office de l’eau effectue ce point sur la situation dans sa zone. En Guadeloupe, ce rapport fait part d’une situation dégradée, par rapport aux données du même type relevées il y a 6 ans.

Un constat alarmant

Agriculture, industrie, prélèvement de l’eau pour la boire, activités domestiques sont autant d’activités qui génèrent des eaux usées. Il y a aussi les pollutions dues aux décharges et aux activités touristiques. En Guadeloupe globalement, après étude des masses d’eau, des pressions et de données économiques on constate que la situation s’est dégradée entre 2013 et 2016. Cela affecte la biodiversité près des côtes, les écosystèmes,la quantité de poissons ou les réserves d’eau dans les nappes souterraines. En cause notamment : un traitement insuffisant de nos eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel. Le rapport souligne ainsi des dysfonctionnements des stations d’épuration, des dysfonctionnements du traitement des eaux souillées par certaines industries ou encore du système d’assainissement autonome à la parcelle.

L'une des spécificités de ce rapport, c'est que des bureaux d'études spécialisés ont mis en évidence la présence de pesticides.

L'inquiétude en Grande-Terre

La plus grande inquiétude concerne la nappe souterraine de Grande Terre dont la salinité augmente. En fait, on pompe tellement d’eau, que peu à peu, l’eau salée, qui se trouve normalement plus en profondeur, prend peu à peu la place de l’eau douce. Il faudrait donc forer moins mais encore faudrait il avoir des canalisations en bon état pour réduire les pertes et forer ailleurs, dans d’autres nappes, au milieu des grands fonds par exemple. Il y a aussi le problème des maisons dont les fosses ne sont pas conformes et rejettent leurs eaux usées dans le milieu naturel sans traitement. D’après une estimation qui reste à confirmer souligne l’office de l’eau, en Guadeloupe, les fosses ne retiennent que 30% des eaux polluées.

Des solutions sont avancées

Il faut actionner un certain nombre de mesures, souligne l’Office de l’eau : l’appui technique aux collectivités, régler des questions de financement, continuer de participer à des plans spécifiques comme le plan chlordecone, le plan ecophyto, sans oublier les appels à projets en cours sur le stockage d’eau potable ou la réhabilitation de l’assainissement. Car pour améliorer la situation, il reste encore beaucoup de travail et tout le monde devra participer.

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