Des réalisateurs martiniquais en désaccord avec la politique cinématographique locale

Par 18/04/2019 - 08:36 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:49

Plusieurs réalisateurs martiniquais regrettent un déséquilibre dans la politique institutionnelle cinématographique. Ils estiment que le milieu associatif est défavorisé au profit des sociétés de production professionnelles.

    Des réalisateurs martiniquais en désaccord avec la politique cinématographique locale

La Collectivité territoriale de Martinique favorise-telle le cinéma professionnel au détriment des projets associatifs ?

C'est l'analyse portée par certains réalisateurs locaux après avoir présenté ces derniers mois des dossiers de longs métrages qui ont été rejetés.

Ils sont plusieurs à se plaindre de l'accompagnement mis en place suite à la signature d'une convention de coopération tri-partie.

En effet, en juin 2018, l'Etat (DAC), le CNC (Centre National du Cinéma et de l’Image Animée et la CTM ont choisi de structurer la filière cinéma et audiovisuel en Martinique.

Cette convention 2017- 2019 a pour objectif de soutenir la création et la production cinématographique et audiovisuelle, via des fonds territoriaux d’aide à la création et à la production d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles.

Ces aides portent sur l'écriture, le développement et la production.

En 2018, sur 58 projets étudiés, 21 ont été soutenus pour un montant global de 997 000 euros.

Selon les professionnels ce partenariat écarte toute structure associative qui souhaite élaborer des projets cinématographiques. Il est vrai que les projets portés par les associations ne sont pas éligibles dans le cadre de la convention CNC. En 2017, la CTM indique avoir porté son soutient à 3 projets associatifs pour un total de 31 000 euros. En 2019, seul in projet de 6 000 euros a été aidé.

D'autres critiques s'élèvent du milieu du cinéma local pour regretter que des réalisateurs bénéficiaires d'aide de la mandature précédente de la CTM ont non seulement du mal à obtenir le solde de cet accompagnement mais se retrouvent écartés des subventions actuellement en place.

Le reportage de Peggy Saint-Ville :