Haute saison touristique : la Martinique a toujours la côte

Par 27/12/2023 - 10:20 • Mis à jour le 27/12/2023 - 15:33

La haute saison touristique a commencé depuis le début des vacances de décembre et durera jusqu’à fin avril. Pour les hôteliers, il s’agit d’une période phare où ils réalisent 60% de leur chiffre d'affaires annuel. Mais cette année, les professionnels du secteur analysent des changements de comportement en lien avec la hausse du prix des billets.

    Haute saison touristique : la Martinique a toujours la côte
Le taux d'occupation en décembre et en janvier devrait dépasser les 90 % à l'hôtel La Pagerie. Photos : Yva Gelin

Pour ce début de la haute saison touristique, il semblerait que la Martinique ait toujours la côte. Passer un hiver au chaud est la première motivation des touristes, qui malgré le prix des billets d’avion n’ont pas renoncé à leurs vacances. Ainsi, par rapport à l’année dernière, la fréquentation touristique de l’île reste sensiblement la même.

Janvier, février et mars représentent 80 % du taux de remplissage des hôtels en Martinique. Une période qui plaît pour plusieurs raisons, comme en témoignent ces quelques touristes interrogés.

Chez nous, il fait froid et on avait envie de soleil. J'avais une envie depuis plus d'un an maintenant, c'était passer Noël en short et au soleil. Et j'ai passé Noël en short et au soleil, c'était fabuleux !

Nous reviendrons à une autre période. Là, nous avons passé trois semaines et on s'est rendu compte que pour Noël, il y a énormément de monde.

On a choisi la Martinique parce qu'on était déjà venus et on a voulu faire connaître la Martinique à nos enfants et petits-enfants. C'était le cadeau de Noël de tout le monde. On voulait les initier à la natation, aux joies de la mer.

Néanmoins, par rapport aux autres années, le prix des billets d'avion a bousculé certaines habitudes et impacte les réservations.

Faire l’impasse sur les activités

Hôtel La Pagerie.jpg

Philippe Lecuyer, président du cluster de tourisme Zilea :

On a en règle générale, 30% de nos visiteurs qui prennent l'avion en dernière minute ou qui réservent leurs vacances en dernière minute. Et avec la problématique de la cherté des tarifs aériens, on risque d'avoir quelques annulations ou de non- confirmation de réservation.

En lien avec le prix des billets d'avion, la consommation sur place change également, comme nous l'explique Stéphane Korownikoff, directeur d’exploitation de l’hôtel La Pagerie :

C'est vrai que nous, on est tributaires de ça, mais j'étais sur La Réunion, donc je sais que même avec des billets à 1 500, 1 600 €, les clients bougent quand même. Ils ont besoin aussi de se faire plaisir. Je pense qu'aujourd'hui, ce qui va pêcher quand ils arrivent sur l'île, ça va être un peu les dépenses externes. Ils iront moins au restaurant, feront peut-être moins de loisirs, mais le billet et l'hébergement resteront quand même principalement dans le budget.

Ainsi, malgré quelques privations, les clients sont au rendez-vous dans les hôtels. Et pour cet établissement, le taux d'occupation en décembre et en janvier devrait dépasser les 90 %.

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