La pénurie de sucre se poursuit, tension sur les oeufs dans les rayons

La pénurie de sucre de canne se poursuit en Martinique. Depuis près de deux mois, le sucre sort difficilement de l’usine du Gallion au Robert.

Le 15 mars dernier, la direction avait avancé deux explications auprès de RCI. D'abord, La retenue de 300 tonnes de sucre comme garantie de prêt bancaire, puis le démarrage tardif de la campagne sucrière, en raison d’un manque de pluviométrie.

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Conséquence : le sucre du Galion est remplacé par du sucre blanc importé dans les rayons des supermarchés. 

Chez les professionnels de la restauration, différentes alternatives sont mises en place pour pallier le manque : sirop de sucre de canne, miel, sucre de betterave. Et certaines recettes ont dû être revisité pour être réalisées au sucre blanc.

A la crêperie Boule de neige par exemple, située dans le bourg de Schoelcher, le chef de cuisine, Thierry Sancho, a dû trouver des alternatives.

Là, on n'en trouve pas. On a été en début de semaine faire le réapprovisionnement, il n'y en a pas. On a dû prendre du sucre blanc. Pour le moment, au niveau du sucre blanc, on en trouve. On en trouve assez facilement, il n'y a pas de problème à cela. Mais peut-être que bientôt, on ne va pas en trouver

Le chef note que la dernière fois qu'il a eu utiliser le sucre de canne, le produit semblait légèrement différent.

Le sucre qu'ils ont refait là, parce qu'on a eu du sucre la dernière fois, du Galion la semaine dernière, il n'est pas pareil que le sucre d'avant. Il est plus gros et au niveau de la texture, il est différent. J'ai l'impression qu'il manque un processus dedans. Ce n'est pas le même procédé. Même pour faire le caramel, on a plus de mal à faire avec le sucre qu'on avait avant. Mais bon, on s'adapte, on étudie le produit, mais j'ai l'impression qu'il manque quelque chose. Je ne sais pas. Il n'est pas pareil

Pas d'oeufs dans les rayons

Autre pénurie constatée dans les rayons des magasins : celle des œufs. Si pour les particuliers, il peut être difficile de s’en procurer, les professionnels réussissent malgré tout à se fournir.

Dans deux restaurants de Schoelcher et de Fort-de-France, l'approvisionnement est toujours possible en Martinique même s'ils doivent jongler entre les producteurs.

On fonctionne beaucoup avec maintenant les œufs liquides. On les utilise pour la préparation de la pâte, mais comme ça, on a les petits déjeuners, donc on a les œufs au plat, on a les œufs brouillés. Il nous faut les œufs frais. Les œufs, on les a retrouvés, je crois qu'ils sont deux sur l'île à produire des œufs. Il y en a aussi d'autres qui viennent venir faire venir les œufs de là-bas. Pour le moment, ça va

Pour les œufs, pour le moment, on travaille en direct avec les producteurs. Sur certains, on a peut-être un petit peu moins. Et là, pour le coup, c'est vraiment notre matière première, donc on s'assure avoir un maximum de stock déjà d'avance. Pour les œufs, on est vraiment obligé de jongler entre les fournisseurs parce que c'est vraiment la base même de ce qu'on fait. Donc sur les œufs, on est obligé d'avoir différents fournisseurs pour être sûr d'être jamais en rupture de stock