Opération « Place Nette » en Martinique : 23 interpellations, dont des auteurs présumés de meurtres
Après les événements survenus dimanche et lundi soir (10 et 11 mars), la gendarmerie de Martinique a mobilisé l’ensemble de ses effectifs pour mener une série de contrôles, d’opérations anti-délinquance mais aussi de perquisitions dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Le bilan est payant.
En réaction aux événements survenus ce dimanche et en début de semaine, notamment la prise à partie d'un véhicule de gendarmes et des militaires qui s'y trouvaient, la gendarmerie a déclenché l'opération « Place Nette 972 » pendant 3 jours. Deux escadrons de gendarmerie ont été mobilisés en renfort, notamment des effectifs de police, sur le terrain à Fort-de-France pendant les émeutes de nuit.
Au total, 441 militaires ont été mobilisés, soit près 12 000 heures de terrain, aboutissant à 23 interpellations, dont 6 personnes recherchées pour meurtres en bande organisée ou vols à main armée. 4 personnes ont été interpellées pour des violences aggravées avec armes.
En plus des contrôles des flux, les militaires de la gendarmerie ont procédé à 12 perquisitions dans le cadre d’enquêtes judiciaires et de commissions rogatoires sous la coupe de juges d’instruction. Le bilan de l’opération est édifiant : 4 armes de poing et une arme de guerre ont été saisies, ainsi que de nombreuses munitions de divers calibres.
Les gendarmes ont également découvert et mis la main sur des produits stupéfiants : 1,811 kilos de cocaïne, 3,3 kilos de résine de cannabis, 300 grammes d’herbe de cannabis. De l’argent liquide a également été saisi : 4700 euros et 1007 dollars.
« Éviter l'effet boule-de-neige »
Le général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de Martinique, explique pourquoi il a voulu réagir vite, après l’agression de ses hommes dimanche et les dégradations sur un véhicule, afin d’empêcher un effet boule-de-neige.
Avec ce qui s’est passé ce week-end à Fort-de-France, si on ne réagit pas très vite, c’est très difficile de rétablir l’ordre donc il faut tout de suite agir. Face à des exactions de criminels, de pillages, il faut tout de suite mener des opérations anti-criminalité. Si on n’occupe pas le terrain, c’est le criminel qui l’occupe. Il faut prendre l’ascendant sur le terrain. L’objectif est clair : rassurer les honnêtes gens et dissuader les criminels. Il faut ce genre d’opérations régulièrement, ça participe aussi au contrôle du territoire et se déclenche en même temps qu’il y a des renforts en zone police, pour empêcher les pillages et les incendies criminels de nuit, qui sont le fait de voyous
À ce stade, cette série d’interpellations a abouti à une ouverture d’information judiciaire, deux détentions provisoires et deux placements sous contrôle judiciaire.
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