Chemin Tamaya - Vieux Chemin : la décision mise en délibéré

Par 10/02/2024 - 12:46

Qui prendra en main la réfection du chemin Tamaya et mettra ainsi fin aux galères que vivent les riverains depuis 5 ans ? La réponse est attendue le 15 mars 2024.

    Chemin Tamaya - Vieux Chemin : la décision mise en délibéré

Le fond du dossier de Vieux Chemin à Acajou a enfin été discuté devant le tribunal. Après deux renvois, le dossier sur la reconstruction de cet axe routier du Lamentin a fait l'objet d'une débat contradictoire.

Dans cette affaire, la Cacem s'oppose au promoteur hôtelier, responsable de la dégradation et de la fermeture de la route qui reliait Long Pré à Acajou. 

Une déviation a été mise en place en juin 2019 par le chemin Tamaya après l'effondrement d'un mur de soutènement et de la chaussée.

Cinq ans après, les riverains n'en peuvent plus.

Hier, les avocats des différents partis (promoteur, Cacem, bureau technique, assurance, ville du Lamentin) se sont opposés sur la nécessité de faire une nouvelle expertise.

Lors d'une précédente audience, la Cacem avait par ailleurs affiché sa volonté de prendre en main les travaux pour s'assurer de leur réalisation correcte.

Après avoir entendu l'ensemble des parties, le tribunal a mis sa décision en délibéré au 15 mars 2024.

En attendant, Sylvie Le Noury, membre du collectif Chemin Tamaya acajou, est désespérée et attend une solution concrète pour les riverains qui sont les premiers impactés.

J'aurais voulu sentir que la juge comprenait la sincérité et le bien fondé et l'intention tout à fait positive de la Cacem. En fait, c'est la capacité, les compétences techniques de la Cacem dont le métier est de faire des routes, qui sont remises en cause par des avocats de compagnies d'assurances et une juge qui n'y connait pas grand chose. Non mais de quoi on parle ? Mais nous on en veut Pas d'expertise, La Cacem sait ce qu'elle fait. La Cacem ne va pas mettre en péril la population martiniquaise. Pourquoi perdre du temps encore six mois ? Un an ? C'est vraiment c'est terrible. Je pense que là le jugement est parti en délibéré. Mais j'espère qu'on va être entendus parce que c'était affreux d'entendre parler les avocats de compagnies d'assurances. Là, c'est vraiment tout à fait indigeste et très éloigné de la réalité de la vie d'humains qui sont en souffrance

Béatrice, résidente à Acajou, ne se sent toujours pas écoutée.

J'ai l'impression que chacun prêche pour sa paroisse. Ils sont là pour leur poche. Nous on est en milieu et tout le monde s'en fout. On voit les nuisances et on subit. J'espère que la Cacem va remporter le marché et rouvrira la route

 

Sylvie Calixte, avocate de la Cacem, explique pourquoi la collectivité est contre l’expertise proposée par le parti adverse.

La Cacem est opposée à l'expertise parce qu'elle a les moyens de faire les travaux. La seule chose qu'elle attendait c'était que le juge lui donne l'autorisation de faire les travaux du mur de soutènement chez le particulier. C'est un très bel exemple de non-communication. À chaque fois que la Cacem a demandé à Acajou-Vallée des documents techniques précis, la société de promotion ne les a pas donnés. Il faut savoir que tout ce qu'elle a pu faire comme travaux de conception et comme étude, elle l'a fait dans son coin avec les assureurs alors qu'on lui a fait obligation de collaborer avec la Cacem or il n'y a aucune volonté de collaboration de leur part

La solution la plus souvent évoquée lors de l'audience a été celle de procéder à une expertise judiciaire, réalisée par un expert en géotechnique qui viendrait probablement de l'Hexagone.

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