Gaoulé Kont Chlordécone, le combat se poursuit
Doucement, mais surement le combat contre la chlordécone se poursuit pour les membres de l’association Gaoulé Kont Chlordécone. Pour la deuxième fois, l’association organisait ce samedi matin (13 janvier) une rencontre avec la population.
C’est sur la place Georges Raveneau dans la commune de Sainte-Marie que le rendez-vous était donné par l’association Gaoulé Kont Chroldécone ce samedi. Une matinée à la rencontre de la population pour l’inciter à se constituer partie civile. Le but étant que l’appel en justice ait davantage de poids. En tout 81 personnes ont fait le déplacement pour remplir un formulaire mettant en avant leur exposition au pesticide.
Déjà 400 personnes dans la partie civile
Pour l’avocate Virginie Mousseau, le combat contre le Chlordécone doit continuer.
Il n'y a pas de limites. Il nous faut le maximum, le maximum de constitution partie civile. Plus on sera nombreux, plus on aura du poids et plus le gouvernement entendra le non de la population. Non à cette ordonnance de non-lieu qui est une véritable injustice dans ce dossier. J'espère et je souhaite que nous soyons encore plus nombreux.
Obtenir réparation
Virginie Mousseau espère des réparations pour les générations à venir, mais également pour ceux pour qui il est trop tard.
Nous sommes tous exposés jusqu'à maintenant et il faut penser aux générations futures, aux conséquences sur la santé, la santé de nos enfants. Il n'est pas tolérable que ce dossier finisse par un non-lieu pour les victimes directes, je pense aux ouvriers agricoles, à tous ceux qui sont déjà morts du chlordécone dans le silence le plus total, sans indemnités. À ceux-là, je leur dis : nous n'avons pas le droit de baisser les bras.
Le prochain rendez-vous de ce type est prévu le 27 janvier au François. Entre-temps, chacun a l’opportunité de contacter directement les avocats accompagnants que sont Me Raphaël Constant et Me Virginie Mousseau. Une date pour l’appel est toujours en attente.
