Hervé Pinto maintenu en détention, son procès reprend mercredi
Après une première journée d’audience marquée par une demande de renvoi, une demande de délai, des conclusions de nullité et l’évocation de la propriété du terrain des Trois-Îlets, les juges ont programmé un deuxième jour de procès, pour aborder les poursuites proprement dites.
L’affaire, initialement prévue sur une journée, se poursuivra demain (mercredi 24 avril). Hervé Pinto, jugé pour « port d’arme blanche, harcèlement moral, trouble à la tranquillité », entre décembre 2023 et janvier 2024 mais aussi pour un second dossier de violences aggravées et des menaces envers un représentant de l’autorité publique, a contesté toutes les accusations portées contre lui.
À la fois par les habitants du Hameau de la Pagerie aux Trois-Îlets. Mais aussi par les gendarmes et le parquet, qui estiment qu’il n’a pas respecté son contrôle judiciaire. Ce qui a donné lieu à son incarcération provisoire le 10 mars dernier.
Plusieurs incidents de procédure
Lors de ce premier jour de procès, les débats ont été marqués par plusieurs demandes procédurales : renvoi de l’audience, demande de délai, conclusions de nullité.
Après un peu de retard, le temps aux avocats de la défense de préparer leurs conclusions, l’audience a finalement démarré à 11h.
Les débats ont longuement porté sur le contexte précédant les faits reprochés à Hervé Pinto. En clair : l’origine du fameux terrain, sa vente, et la construction des maisons dessus.
Des parties opposées
Pour Me Dominique Monotuka, avocat de la défense, « le tribunal se trouve justifié à donner raison à ceux qui dépouillent. On considère que celui qui est dépouillé n’a pas le droit de réagir sinon il tombe sous le coup de l’infraction parce qu’on estime qu’il a traumatisé les voleurs. M. Pinto a dit qu’il ne peut pas reconnaître les faits car il ne les as pas commis. Ceux qui commettent les infractions sont en face ».
Du côté des parties civiles, Me Laurie Chantalou-Nordé, « la journée a été longue, tendue, avec beaucoup de rebondissements mais pas tant de surprises car il fallait s’y attendre. Avant d’aborder le fond, il était question d’aborder la procédure. Et même quand on aborde le fond de l’affaire, on refait tout l’historique de la propriété ou pas. On a eu des parties civiles qui ont dû quitter la juridiction avec la même pression qu’elles ont eue en arrivant ».
Remise en liberté rejetée
Les faits ont commencé à être abordés en fin de journée mais le tribunal n’est pas totalement entré dans le détail. Vu l’heure tardive, les juges ont dû se prononcer sur le maintien en détention d’Hervé Pinto.
Ils n’ont pas donné suite à la demande de remise en liberté soulevée par Me Georges-Emmanuel Germany, à laquelle s’était opposée le parquet. Les parties civiles, elles, s’en étaient rapportées.
Le prévenu comparaît donc de nouveau détenu, ce mercredi matin à 8h, devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France au second jour de son procès.
