« L’art à la rencontre du droit » au tribunal judiciaire de Fort-de-France

Par 05/10/2023 - 06:00

Les professionnels du droit et les citoyens étaient réunis mardi soir (3 octobre) au tribunal judiciaire de Fort-de-France à l’occasion de la nuit du droit.

    « L’art à la rencontre du droit » au tribunal judiciaire de Fort-de-France
La nuit du droit

La nuit du droit, ce rendez-vous annuel qui se tient officiellement ce mercredi soir (4 octobre) partout en France a été célébré la veille (mardi 3 octobre) en Martinique, lors d’une soirée inédite intitulée « L’art à la rencontre du droit ».

Au programme, l’inauguration d’une fresque, une exposition photographique et une mise en scène d’un procès fictif, jouée par des jeunes du dispositif d’insertion REJI (Revenu Émancipation Jeunes Initiatives), comme l'a expliqué Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France.

C’est un évènement créé par le Conseil Constitutionnel et qui a pour vocation de rappeler la date à laquelle notre constitution a été créée

Pour elle, ce type d’évènement permet aux jeunes de prendre confiance et de se familiariser avec le milieu qu’ils convoitent.

En faisant venir des élus, des avocats ou encore des magistrats, on restitue à ces jeunes quelque de symbolique en leur disant qu’ils ont aussi les compétences

Une mise en scène édifiante 

Pour l’occasion, un procès fictif a été mis en place, invitant les jeunes âgés de 16 à 25 ans à incarner différentes figures de métiers, présentent lors d’un procès.  Pour certains, cela a permis de connaitre la réalité du métier, comme ce jeune homme.

J’ai compris que c’était un métier difficile et frustrant. Nous sommes facilement jugés dépendamment du contexte car nous sommes considérés comme la personne dont le but est d’accabler les gens

Si aujourd’hui la constitution célèbre son 65ème anniversaire, chez nous son application peut s'avérer difficile à différents niveaux. Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France.

En Martinique, travailler sur la Constitution française, la question des valeurs la citoyenneté, ça n’a rien d’évident. Nous voyons bien comment certains jeunes ont du mal à incarner ces valeurs

Selon Karine Gonnet, les jeunes martiniquais comprennent la liberté ou l’égalité « pour dénoncer l’absence de liberté et d’égalité ». Le but du CDAD ( les Conseils départementaux de l'accès au droit ) est alors de mettre en place des actions pour changer cela.

Grâce au CDAD, nous les faisons sur des actions concrètes de la fraternité, telles que préparer des repas pour les plus démunis

Tags