Les riverains du chemin Tamaya vont devoir encore attendre

Par 16/12/2023 - 14:04

L'audience censé trancher le conflit entre la Cacem et le promoteur d'un hôtel a été renvoyée une nouvelle fois. Au grand dam des riverains qui attendent en vain la reconstruction de la route de Vieux chemin à Acajou.

    Les riverains du chemin Tamaya vont devoir encore attendre

Il faudra encore patienter jusqu’au 9 février pour savoir qui devra réaliser les travaux de Vieux Chemin à Acajou au Lamentin. Voilà quatre ans et demi que cet axe qui relie le quartier Acajou à Mahault s’est effondré suite à une construction d’un hôtel en contrebas Une déviation est désormais mise en place par le chemin Tamaya. Néanmoins, elle entraîne des nuisances pour les riverains.

Par ailleurs un bras de fer est engagé pour connaitre déterminer les responsabilités précises des protagonistes et par conséquent financer les travaux.

La Cacem qui a la charge de la route, après l’échec d’une conciliation à l’amiable, a saisi le juge des référés pour obtenir l’application du droit. L’audience a dû être renvoyée car l’EPCI a décidé de réaliser elle même les travaux pour que l’ouvrage soit pérenne.

Maitre Sylvie Calixte, l'avocate de la CACEM, explique la position de la collectivité :

Il n'y a pas eu d'accord possible. C'est dans ces conditions qu'on a été amené à saisir le juge des référés pour demander à ce que la justice oblige Acajou Vallée à effectuer des études préalables et les travaux. Et puis, on s'est rendu compte après l'assignation par rapport aux documents qui étaient communiqués, qu'en fin de compte, Acajou Vallée n'était pas en mesure de faire les travaux sécurisés suffisamment sécurisés pour reconstruire son mur et derrière la route. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, la CACEM demande au juge l'autorisation de pouvoir elle-même effectuer les travaux. Et là, au moins, comme ça, on est sûr que ce sera fait, que ce sera pérenne, que ce sera sécurisé. Sauf qu' elle ne peut pas le faire sans l'autorisation du juge

Un report qui irite Sylvie Le Noury Marcellin , la présidente du collectif Chemin Tamaya

C'est un problème Martinico-Martiniquais. On se demande pourquoi ça met autant de temps. Parce que le préjudice, il est sanitaire, il est environnemental, il touche des milliers de riverains. Dans le quartier, on est passé, de 500 voitures par jour, à plus de 15 000 avec les périodes de Noël. C'est la cinquième période que l'on traverse. C'est absolument scandaleux. Les automobilistes aussi qui sont contraints de passer par ce chemin. Ça fait un écho avec les travaux en ce moment de la RN5 qui sont très appréhendés par la population. La voie est réduite. D'accord ? Et donc on voit les conséquences qui ont lieu. C'est la même chose pour nous. Puisque le le Vieux Chemin qui était le chemin de délestage de l'autoroute est bloqué depuis quatre ans et demi, vous comprenez ce que ça fait. Que dirait la population si la RN5 était sur une voie pendant quatre ans et demi ? Notre niveau de colère, il est exactement celui-là

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