Une Marianne martiniquaise au palais de justice de Fort-de-France

Par 30/01/2024 - 05:00 • Mis à jour le 30/01/2024 - 08:16

Fort-de-France était le seul tribunal judiciaire à ne pas avoir son buste de Marianne. C’est désormais chose faite. L’œuvre, originale, a été dévoilée hier (lundi 29 janvier) par le Conseil Départemental de l’Accès au Droit, lors de ses vœux 2024.

    Une Marianne martiniquaise au palais de justice de Fort-de-France
Une Marianne martiniquaise au palais de justice de Fort-de-France.

Une Marianne comme nulle autre pareille. Hier, l’œuvre originale et unique a été dévoilée à l’occasion de la première cérémonie des vœux du CDAD, le Conseil Départemental de l’Accès au Droit, qui s’est tenue dans l’enceinte du palais de justice.

Un grand tableau de 150 portraits avec l’inscription « Marianne, c’est moi, c’est toi, c’est nous », également inscrite en créole, domine désormais la salle des pas perdus.

Après avoir listé l’ensemble des actions menées en 2023 par le CDAD, Karine Gonnet, la présidente, a présenté celle-ci, comme étant la plus symbolique, illustrant la richesse de la diversité autour de valeurs communes, Liberté, Egalité, Fraternité

Des jeunes du dispositif de réinsertion Reji (Revenu Emancipation Jeunes Initiative) porté par la CTM, qui, apparaissent également en photos, ont été pleinement associés à cette action.

Au cours de leur prise en charge, au sein de l’IMFPA (Institut Martiniquais de Formation pour Adultes), ils ont pu bénéficier d’un accompagnement du CDAD. Ils ont notamment pu visiter diverses institutions comme l’Assemblée Nationale, le Sénat, la Cour de Cassation ou le Parlement Européen.

Nombreuses actions du CDAD

Plusieurs de leurs visages apparaissent sur la Marianne conçue par Joël Zobel, à la demande du CDAD. Sur cette effigie aux 150 visages, apparaissent également des hommes, des femmes, des élus, des personnes en situation de handicap ou encore des avocats.

Autant de personnalités qui oeuvrent, au quotidien auprès, ou avec le CDAD, ou qui ont été accompagnées par cette structure.

En 2023, cette dernière a d’ailleurs élargi son champ d’action avec des colloques, une exposition photographique, un procès fictif, des rencontres avec des personnes âgées, ou malades, des sensibilisations sur les violences sexuelles… C'est ce que rappelle Karine Gonnet, présidente du CDAD et du tribunal judiciaire.

L'année a été riche. Mais notre action la plus symbolique, c’est sans doute cette Marianne. Fort-de-France était le seul tribunal à ne pas avoir de buste de Marianne. On comprend que ce soit difficile de s’identifier à Marianne telle qu’elle est conçue. Marianne, ce n’est pas un seul visage. Partant de cette idée, avec Joël Zobel et les jeunes du Réji, nous avons imaginé cette Marianne qui soit la représentation de la diversité de la République 

Cette Marianne martiniquaise devrait également être offerte, en format plusn réduit, à la CTM, au Rectorat, à l’établissement pénitentiaire, au tribunal administratif...

Une fierté pour son auteur, le photographe Joël Zobel, sollicité sur ce projet par la présidente du CDAD.

C’est une Marianne locale, martiniquaise. Il y a toutes les couleurs. J’ai commencé cette création il y a 4 mois, avec les jeunes du Réji, à travers des ateliers photos. Ça m’a permis de connaître tous ces jeunes, de leur enseigner un peu les principes de la photo, et en particulier le portrait. Je les ai accompagnés lors de leur voyage à paris, à Strasbourg, j’ai pu prendre la plupart des photos sur le vif, sauf les dernières que j’ai prises ici, dans la salle des pas perdus 

Marianne Martiniquaise

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