Martinique Transports vote la résiliation de la DSP attribuée à la CFTU

Par 17/12/2019 - 19:08 • Mis à jour le 18/12/2019 - 17:46

Le conseil d’administration de Martinique Transports a entériné le projet de résiliation de la délégation de service public du transport de passager attribué à la CFTU sur le territoire de la Cacem.

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Le projet du président du conseil administratif de Martinique Transports, Alfred Marie-Jeanne, était connu depuis près d’un an. A la faveur d’un long et dur conflit social au entre des salariés et un co traitant du réseau Mozaik, il avait annoncé sa volonté de retirer le service du transport sur le secteur de la Cacem à la CFTU, ses associés et ses sous-traitants.

Une première étape décisive a été franchie ce mardi soir. Le conseil d’administration de l’autorité organisatrice du transport a voté en faveur de la résiliation de la DSP qui comprend l’exploitation du réseau urbain et interurbain des villes de Fort-de-France, du Lamentin, de Schoelcher et de Saint-Joseph.

Le président de Martinique Transports s’est appuyé sur les problèmes de desserte dans les deux dernières communes citées plus haut pour justifier le projet de résiliation. Accordée en 2012 à la CFTU et au GME Mozaik, la délégation de service public couvrait 59 lignes de bus et deux de TCSP et devait s’achever en 2024.

La décision sera transmise dans la foulée à la préfecture dans le cadre du contrôle de la légalité. Réunis devant l’ancien conseil général où se tenait le conseil d’administration, les salariés de la CFTU ne cachaient pas leurs inquiétudes pour leur emplois face à cette décision. Entre 600 et 700 salariés sont concernés.

A l’issue du vote, Alfred Marie-Jeanne et Louis Boutrin ont tenté de rassurer les salariés.  "Nous sommes unanimes pour que les droits des salariés soient respectés", a déclaré Louis Boutrin, premier vice-président de Martinique Transports.

Si le contrôle de la légalité valide le vote du conseil d’administration, la résiliation sera effective à compter du 31 juillet 2020. Une régie publique des transports pourrait alors prendre le relai pour assurer le service sur le centre de l’île.

Ce vote ne signe cependant pas l’arrêt des échanges d’amabilités sur ce dossier éminemment politique entre le PPM et le MIM. Johnny Hajjar (PPM) membre du conseil d’administration a d’ailleurs manifesté sa vive opposition à cette décision avant de quitter la salle à l’issue du vote.

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