Deux lauréats pour la 2e édition du concours d’éloquence

Par 04/11/2023 - 14:19

Vendredi soir (3 novembre) se déroulait la 2e édition du concours d’éloquence au tribunal judiciaire de Fort-de-France. Deux lauréats, une étudiante en master et un étudiant en licence, ont été sélectionnés.

    Deux lauréats pour la 2e édition du concours d’éloquence

Louane Canonne Akapessou Diouf, dans la catégorie licence et Ariski Eldjoudi dans la catégorie master/IEJ (Institut d’études judiciaires) sont les deux lauréats de la 2e édition du concours d’éloquence.

Au tribunal judiciaire de Fort de France, dans la salle de la cour d’assises, 8 étudiants en droit de l’université des Antilles, ont chacun eu 10min hier soir pour discourir sur le thème : Faire Pays.

Parmi les huit candidats, des étudiants de licence 1 à 3, de master 1 et de l’Institut d’étude judiciaire. Le jury était composé de la présidente du CDAD, d’une professeure de droit, du bâtonnier, du procureur général, du président de Cap Nord, d’un journaliste et de l’ancien lauréat.

L’événement est organisé par le CDAD, le conseil départemental de l’accès au droit, en partenariat avec le ministère de la justice, l’ordre des avocats et l’université des Antilles.

Un très bon niveau

Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire et du CDAD de la Martinique et membre du jury, a trouvé les candidats très bons.

Ils ont tous eu de très bonnes notes. Certains sont partis de problématiques propres à la Martinique et d’autre se sont inspirés de leur propre expériences.

Messages forts et appels à la solidarité, les huit candidats ont marqué le jury, mais deux d’entre eux sont sortis lauréats. Karine Gonnet explique ce qui a penché en leur faveur.

Je crois que ce qui nous a plu à travers les deux lauréats c’est leur capacité à réunir autour de valeurs communes

2e édition du concours d’éloquence

Assumer son histoire

Ariski Eldjoudi est en master 1 en droit privé. Originaire d’Algérie, il est arrivé en France à l’âge de 7 ans. Il est en Martinique depuis 4 ans. Pour illustrer le thème, il s’est livré sur son histoire personnelle.

C’était le moment de regarder en arrière et d’assumer cette histoire. Les 4 ans auprès de la population martiniquaise m’ont permis de me questionner sur ma propre identité : à travers leur histoire, de questionner mon histoire

2e édition du concours d’éloquence

Il confie que cette expérience lui a permis d’aller au plus profond de lui-même. Pour lui, ce qui « Fait pays » ce n’est ni la langue, ni l’origine ou la religion.

Ce qui « Fait pays » c’est toutes les expériences individuelles et les chemins parcourus qui se retrouvent et créent une identité commune. Et c’est cette mémoire qui va faire pays et consolider cette communauté d’individus.

Trouver son chez-soi

Louane Canonne Akapessou Diouf est en licence 2 de droit à l’Université des Antilles. Pour répondre au sujet « Faire Pays » : elle a questionné son rapport à son identité métisse.

2e édition du concours d’éloquence

Pendant un long moment cela a été difficile pour l’étudiante de trouver de l’inspiration. Jusqu’à une discussion avec ses colocataires.

Je me suis rendue compte que mon expérience personnelle était complètement dans le thème. Donc pour être la plus sincère possible je ne pouvais que parler de moi

« Faire pays » et être à la recherche de soi est un travail personnel qui n’est pas lié aux origines. C'est l’idée que l’étudiante voulait transmettre à travers le texte.

La Martinique m’a permise de me retrouver en raison du pluralisme de culture qui amène à l’acceptation et donc à beaucoup moins de discrimination. En France je ne me sentais pas à ma place, et quand je suis arrivée ici c’est comme ci je respirais à nouveau

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