L'exercice séisme Novi 2023 en Martinique révèle un réseau satellitaire « extrêmement dégradé »
Services de l’état, collectivités locales, associations de sécurité civile et partenaires socio-économiques ont testé leurs dispositifs d’alerte, ce matin (19 octobre) vers 10h, dans le cadre de l'exercice SEISME NOVI.
« Exercice, exercice, exercice… Un exercice fictif de sécurité civile est en cours », vous avez surement reçu ce SMS ce jeudi matin à 10h.
Le message a été envoyé dans le cadre de l’exercice « Séisme Nombreuses victimes » mis en place par la préfecture.
Le scénario : un tremblement de terre de magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter a secoué la Martinique, faisant des morts et des dizaines de blessés. Ce séisme fictif a ravagé notre île dans ce scénario, faisant des dizaines de blessés, de morts et causant un black-out des communications durant une heure.
Après quatre heures de simulations, le bilan est positif selon les autorités préfectorales, les nombreuses services impliqués ont ainsi vérifié leur capacité de travail en équipe. Si le système de remontées d'information a fonctionné, des améliorations sont encore à apporter.
« Un fonctionnement extrêmement dégradé »
Jean François Schira, directeur de cabinet du préfet, retient de cet exercice un « fonctionnement extrêmement dégradé des réseaux lorsque les télécoms ne fonctionnent plus ».
L’utilisation du satellitaire est notre moyen le plus dégradé de communiquer. Nous avons éprouvé de grandes difficultés à le faire fonctionner. Un coup de vent ou une mauvaise orientation de l’antenne dans un bâtiment suffisent. Dans le stress nous voyons que les réflexes ne sont pas toujours bons et le matériel ne répond pas toujours à la demande
Le rachat et de renouvellement de la flotte satellitaire est prévu, selon Jean François Schira.
Cela coute assez cher et le satellitaire n’est pas l’outil de tous nos partenaires. C’est une démarche de progression que nous avons rapidement identifiée
Sur le terrain aussi les simulations ont permis de tester l’efficacité des équipes de secours. Dans la commune du Lamentin, un effondrement fictif de la mairie a nécessité la prise en charge de blessés sous les gravats.
Au total, une quarantaine de pompiers ont pris part à la simulation.
