Le contrôle technique motos est désormais obligatoire : les motards sceptiques
Après des années de controverse, le contrôle technique pour les deux-roues entre finalement en vigueur ce lundi 15 avril. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité.
Il aura fallu 10 ans et de nombreux recours pour faire appliquer cette directive européenne de 2014. La sécurité routière et le respect des normes environnementales sont les deux grandes articulations de ce contrôle technique obligatoire. Le contrôle technique pour les deux-roues est désormais obligatoire pour les motos.
Jusqu’ici, les motards n’avaient pas à effectuer cette démarche. Désormais, tous les véhicules de catégorie L (scooters et motos à deux ou trois roues, voiturettes et quads) y sont désormais également contraints.
Ils auront 78 points de contrôles à respecter. Les premiers véhicules à passer au contrôle sont ceux immatriculés avant le 1er janvier 2017.
Mais la mesure ne fait pas l’unanimité. De nombreux motards se disent sceptiques, argumentant qu’ils sont déjà vigilants et pointilleux sur leur sécurité.
Une « mesure surtout financière »
Plus qu’une question de sécurité, cette mesure est surtout financière estime Eric Malody, le président de l’association de motards « La bande à Bipbip ». « La sécurité est déjà la première préoccupation des motards ».
Je trouve que c’est une aberration car tous les vrais motards s’occupent de leur machine. On la garde 3 ou 4 ans donc on ne sera pas soumis à cette mesure. La moto reste un objet de loisirs, chaque motard fait le tour de sa moto avant de démarrer ou avant de rouler. Donc tous les points de contrôles qui vont être amenés à être vérifiés par le centre de contrôle technique, on le fait déjà
Aujourd’hui, beaucoup d’automobilistes circulent sans avoir réalisé leur contrôle technique alors, pour John, Contrôleur technique chez Autosur, il y a peu de chance que cette nouvelle mesure soit davantage respectée par les motards.
Peu de gens viendront de leur propre initiative dans les premiers temps. Mais, quand on va les arrêter sur la route, ils seront verbalisables avec tout ce qui suit avec. Il y a quand même une certaine catégorie de « motards » si on peut les appeler ainsiqui ne le feront pas. Le prix devrait varier entre 40 et 80 euros
À ÉCOUTER Le reportage de Debora Ambroisine sur la réaction des motards et des principaux concernés
