À Sainte-Anne, le traditionnel camping de Pâques est encadré et surveillé

Par 25/03/2024 - 06:53 • Mis à jour le 25/03/2024 - 08:06

Les campeurs n’ont pas dérogé à la règle en ces vacances de Pâques, en installant leurs tentes sur les plages du sud de l’île. À l’Anse à Prune, la pratique est règlementée et prise en charge par l’association Le Camp, avec le concours de l’ONF et de la gendarmerie. Reportage.

    À Sainte-Anne, le traditionnel camping de Pâques est encadré et surveillé
camping Sainte-Anne

Les campeurs sont bien là. En cette période de Pâques, de nombreuses familles se sont déjà installées sur les plages de l’île.

Sur le site de l’Anse à Prune à Sainte-Anne, par décret officiel du 19 mars, le « camping nature » est autorisé depuis le 22 mars jusqu’au 6 avril.

Mais cette année, le site bénéficie d’une petite modification avec l’ajout d’une nouvelle barrière. Ce changement est lié à l’agrandissement de la zone prise en charge par l’association Le Camp, association créée pour garantir des pratiques de camping conformes aux règles sanitaires et au respect de l’environnement.

camping Sainte-Anne

Conséquence directe : la zone dont l'occupation se fait en contrepartie d’une contribution financière pour des services comme la mise à disposition de douche, est également agrandie.

Respect et compréhension de l'environnement

Pour rappel, l’Anse à Prune est une zone de ponte pour les tortues et la saison de ponte a déjà débuté.

Mais les règles instaurées le temps de l'arrêté ne sont pas toujours comprises par les campeurs. Et comme l’explique David Merkiled, secrétaire général de l’association Le Camp, il faut beaucoup de pédagogie.

On essaie de garder cette mission d’explication aux gens. Certains font des choses et ne savent pas pourquoi on leur dit. J’explique que, quand on fait un feu à même le sol, il peut y avoir des œufs, des racines et la chaleur affecte les racines et ça tue les arbres. Des gens nous disent « ça fait 20 ans qu’on le fait » et ils n’ont pas encore cette vision sur la réaction des arbres par rapport à ce genre de comportement. On leur explique aussi pourquoi ne pas casser les branches, que le littoral est en train de changer, de ne pas arracher un arbre pour mettre sa tente car, justement, c’est l’arbre de demain qui nous permettra de protéger le littoral.

Sur place, au quotidien, l’ONF (Office National des Forêts), l’association Le Camp et la gendarmerie s’assurent du respect des règles telles que le ramassage des ordures ou encore l’interdiction de feu à même le sol.

camping Sainte-Anne

Fabien Wirth, responsable d’unité territoriale à l’Office National des Forêts, explique le dispositif de cette année.

Pour la période de Pâques, on a un dispositif un peu particulier mis en place cette année. Nous avions l’association La Camp qui gérait le dispositif de l’Anse à Prune et qui, par convention annuelle, étend sa zone cette année. Le camping est réglementé. Donc l’idée est de préserver au mieux la forêt qui est un bien précieux. Car le camping sauvage tel qu’il était pratiqué par le passé provoque des nuisances sur le milieu : coupes d’arbres intempestives, déchets et comportements incompatibles avec le respect de l’environnement. On essaie de donner des règles de gestion plus respectueuses, envers la nature, envers le milieu pour pouvoir gérer le camping sur le long terme.

À ÉCOUTER Le reportage d’Yva Gelin

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