Transat Jacques Vabre : derniers de la flotte, les 40 Imoca enfin sur l’eau

Par 07/11/2023 - 07:57 • Mis à jour le 07/11/2023 - 08:00

Leur départ ayant été retardé à cause des conditions météorologiques des derniers jours, la flotte des 40 Imoca a enfin quitté la Baie de Seine ce mardi matin (7 novembre), direction la Martinique.

    Transat Jacques Vabre : derniers de la flotte, les 40 Imoca enfin sur l’eau
Imoca. Photos Jean-Marie Liot (Alea) et Nicolas Ledain

Un spectacle assez exceptionnel… et très matinal. À 4h ce matin, les 40 Imoca de la Transat Jacques Vabre ont quitté leur emplacement sur la pointe des pieds pour offrir quelques heures plus tard en baie de Seine un spectacle de toute beauté.

Imoca

A 5h30, le bassin Paul Vatine au Havre était vide et les 40 Imoca avaient retrouvé le large. Les skippers ont alors effectué plusieurs ronds dans l’eau en baie de Seine avant le départ calé à 9h30.

Lumière, vent frais, air vif : toutes les conditions étaient réunies pour un direct d’anthologie où les 40 monocoques lancés à pleine vitesse ont encore une fois démontré leur extraordinaire potentiel.

Des conditions météos déterminantes

Mais les conditions météo qui attendent les équipages ne s’annoncent pas simples. Si les premières 24h de course sont sans surprise, avec ce front qui cueillera les premiers au petit matin de mercredi en sortie de Manche, la suite s’annonce très incertaine.

Sur le papier, la route Nord qui repart à l’assaut d’autres fronts et promet une bonne semaine de près est gagnante face à la route Sud, nettement plus longue. Mais comme le dit très bien le suisse Simon Koster (Hublot), « la question est de juger si c’est possible de l’exécuter aussi bien que le fait l’ordinateur qui est stérile et ne connait pas la mer. Sur cette route, il y a moyen d’attendre longtemps pour mettre quelque chose sur le bout dehors ! »

Imoca

Certains comme Damien Guillou qui accompagne Violette Dorange sur DeVenir plaident pour la route Sud, « la route du soleil, mais aussi celle où nos bateaux à dérive sont agiles dans les petits airs de la dorsale qu’il faudra traverser ».

Yann Eliès (Paprec Arkéa) lui, n’y croit pas trop : « On cherche tous des routes Sud pour aller au soleil, mais pour l’instant, elles coûtent trop cher ! ». Après douze heures de louvoyage en Manche et un bon tapage nocturne du côté de Ouessant, les tandems auront pu nourrir leurs ordinateurs de nouveaux fichiers météo pour  savoir s’ils plongent franchement vers le cap Finisterre ou s’ils mettent un peu d’ouest dans leur route.

Pour Pierre Le Roy, « les choix vont s’imposer assez naturellement. Même s’il y a encore un peu d’incertitude, les modèles vont finir par converger et certaines routes vont se boucher »

Un départ de toute beauté

Les Imoca se sont, en tout cas, élancés ce matin avec une grande impatience. Sous J3 et un ris, cavalant à 18 noeuds au près, les foilers s’en sont donnés à coeur joie sur l’eau vert moutonnante de la baie de Seine.

Imoca.

Groupe Dubreuil et Mâtre Coq V pointaient leur étrave en tête sur la ligne, avec les deux camarades d’écurie For People et For the planet dans le bon timing. Mais sous leur vent, Charal passait la surmultipliée démontrant que les nouveaux Imoca peuvent prendre leur envol même au près.

Seule anicroche de ce splendide départ retransmis en direct, Bureau Vallée confondait le viseur avec la bouée et ne franchissait donc pas la ligne définie par les Instructions de course. Il écope de 5 heures dé pénalité. 

Quant à Macif Santé Prévoyance, c’est comme prévu en second rideau pour ne pas gêner ses concurrents que le plan Verdier s’acquittait de ce départ, avant de signaler son abandon. Charlie Dalin qui ne peut disputer la course pour raisons de santé, continue ainsi son processus de qualification pour le prochain Vendée Globe, à défaut de pouvoir défendre ses chances entre Le Havre et Fort de France.

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Photo Nicolas Ledain

 

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