Haïti : le Kenya, volontaire pour diriger une force multinationale, mène une reconnaissance

Par 22/08/2023 - 17:11

Depuis dimanche (20 août), une délégation kenyane d’une dizaine de personnes est en Haïti pour évaluer les besoins du pays.

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Haïti.

Venus pour 3 jours, une dizaine de personnes est en déplacement dans le pays, frappé par les violences de gangs. Dès son arrivée dimanche, cette mission d'évaluation s'est entretenue avec le Premier ministre haïtien, Ariel Henry. Elle s'est ensuite rendue dans plusieurs quartiers de la capitale où la situation est plus que préoccupante.

Du 13 au 16 août dernier, le quartier Carrefour-Feuilles a été pris pour cible par un gang. Au moins 30 personnes y sont décédées, plus de 5 000 ont fui, selon le bilan provisoire du Réseau national de défense des droits humains. Une pétition circule d'ailleurs jusqu'en Martinique pour implorer les forces de l'ordre haïtienne d'intervenir dans ces quartiers.

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La mission d'évaluation kenyane s'est entretenue hier (lundi 21 août) avec les membres du gouvernement haïtien, du Haut Conseil de la Transition et du corps diplomatique, avant un dernier entretien aujourd'hui avec le Premier ministre haïtien et le haut état-major de la police nationale. Elle repart ce soir vers le Kenya.

Convaincre les factions haïtiennes

Ce court séjour doit permettre d'évaluer les moyens et les besoins sur place en vue de l'arrivée d'une force multinationale composée d'un millier de soldats. Elle devra épauler les forces de l'ordre haïtienne pour lutter contre les bandes armées.

L'ONU s'est dit favorable à cette aide extérieure et non onusienne, mais les Nations unies devront encore voter en faveur de son déploiement.

Cette délégation kenyane doit également convaincre les différentes factions haïtiennes de l'utilité de cette force multinationale. Certains militants et opposants politiques craignent que la mission ne s'éloigne de l'aspect sécuritaire.

Selon l’AFP, 80% de la capitale, Port-au-Prince, est aujourd’hui contrôlée par les bandes armées, où meurtres, incendies, viols et enlèvement sont quotidiens…`

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