Le Canada retire temporairement le personnel non-essentiel de son ambassade en Haïti

Par 12/11/2021 - 13:54

Après avoir demandé à ses ressortissants de quitter le pays, le Canada annonce la réduction à minima du fonctionnement de son ambassade à Port-à-Prince.

    Le Canada retire temporairement le personnel non-essentiel de son ambassade en Haïti

Le Canada a annoncé vendredi le retrait temporaire de tous les employés non-essentiels et des familles des employés de son ambassade en Haïti, en raison de la dégradation de la situation dans le pays où les gangs armés continuent d'étendre leur contrôle.

"La situation en matière de sécurité en Haïti se détériore rapidement et est aggravée par une persistante pénurie de carburant", a expliqué le ministère canadien des Affaires étrangères dans un communiqué publié vendredi.

L'ambassade canadienne à Port-au-Prince demeure ouverte, mais Ottawa déconseille à ses citoyens de voyager en Haïti pour des raisons non-essentielles. 

Mercredi, l'ambassade canadienne avait envoyé un mail à ses citoyens leur demandant de quitter le pays si leur présence n'était pas "essentielle".

Les Etats-Unis avaient lancé un message similaire à ses citoyens dans la nuit de mercredi à jeudi, les encourageant à partir par les voies commerciales parce qu'il serait "peu probable" pour Washington d'aider les ressortissants à quitter le pays si les options commerciales venaient à manquer.

Depuis plusieurs mois, l'approvisionnement en carburant est perturbé dans ce pays des Caraïbes par des gangs qui contrôlent une bonne partie de la capitale et bloquent les axes routiers qui conduisent aux terminaux pétroliers.

Les réseaux de télécommunications et les médias ont déjà drastiquement réduit leurs activités, faute de pouvoir trouver du carburant pour les générateurs thermiques qui alimentent les antennes en électricité.

Longtemps cantonnées aux quartiers pauvres de la capitale, les bandes armées ont, ces derniers mois, étendu leur contrôle et multiplié les enlèvements crapuleux.

Un des gangs les plus puissants du pays a menacé de tuer le groupe de missionnaires et de membres de leurs familles -- 16 citoyens américains et un citoyen canadien -- enlevés le 16 octobre à l'est de Port-au-Prince, s'il n'obtenait pas les 17 millions de dollars américains de rançon exigés.

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