Le Reggae jamaïcain inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Par 29/11/2018 - 15:54 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:14

Le comité de sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel de l'Unseco a reconnu la contribution de cette musique à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité », grâce à des artistes comme Bob Marley.

    Le Reggae jamaïcain inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Réunis du 26 novembre au 1er décembre à l’île Maurice, les 24 Etats membres du Comité de sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel ont annoncé leur décision d’inscrire le Reggae de Jamaïque à la liste du patrimoine culturel immatériel. La candidature de ce style musical était portée par la Jamaïque, pays où il a vu le jour.

Le reggae a émergé à la fin des années 1960. Ce style est issu de la rencontre entre le ska, le rocksteady avec l’influence des musiques traditionnelles caribéennes telles que le calypso et l’influence américaine du rythme’N Blues, du jazz et de la soul. Sa paternité reste controversée : on l’attribue souvent aux Maytals avec leur album "Do the Reggay" en Août 1968 mais c’est Bob Marley et son groupe The Wailers, qui avec leur popularité internationale ont fait de ce style musical un véritable mouvement au-delà des frontières jamaïcaines.

Au-delà d'une musique, un mouvement culturel

Souvent associé au rastafarisme, le reggae est revendiqué comme étant la musique des opprimés. Véhiculée à travers le monde par les immigrés jamaïcains, elle traduit souvent à travers ses paroles des problématiques sociales et sociétales.

Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a ainsi voulu offrir une reconnaissance et une plus grande visibilité à ce qui s’inscrit désormais comme un véritable mouvement culturel. Le Comité a par ailleurs rappelé que son rôle était d’assurer « une plus grande visibilité aux traditions et aux savoir-faire portés par les communautés sans pour autant leur reconnaître de critère d’excellence ou d’exclusivité ».

L’Unesco a souligné la contribution de cette musique à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité », grâce à des artistes comme Bob Marley.

Cette décision a été saluée par le gouvernement jamaïcain qui portait le projet de candidature.