L'INRAE Antilles-Guyane victime d'une série de vols d'animaux

Par 14/08/2020 - 14:42 • Mis à jour le 14/08/2020 - 15:07

Coup dur pour le monde de la recherche local. En l'espace d'une semaine, des individus se sont introduits à plusieurs reprises sur les sites de l'INRAE (ex INRA), pour voler des animaux. Avec ces vols, ce sont plus d'une dizaine d'années de recherches qui partent en fumée.

    L'INRAE Antilles-Guyane victime d'une série de vols d'animaux
Image : Facebook de l'INRAE Antilles-Guyane

En l'espace de quelques jours, l'Institut National de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement a été la cible d'une série de vols. Des individus se sont introduits à plusieurs reprises sur les sites de Duclos à Petit-Bourg et  de Gardel au Moule pour dérober des animaux. Ces vols ont des conséquences importantes sur les programmes de recherches menés en Guadeloupe.

Ces programmes originaux, sont en effet capitaux pour l'avenir de la production agricole locale; Ils ont en effet pour but d'améliorer les qualités et les performances des animaux de race créole(cabris, moutons et cochons). Ils permettent d'avoir une meilleure compréhension des mécanismes de résistance des cabris et des moutons aux parasites gastro-intestinaux afin de réduire le recours aux antibiotiques de synthèse.

L'objectif est également de valoriser une alimentation à base de ressources végétales locales.

Des dizaines d'années de recherches en péril

Ces vols sont un véritable coup de massue pour les équipes de l'INRAE. « Ce sont plusieurs années de travail qui sont en péril » explique Harry Ozier-Lafontaine, président de centre et délégué régional de l'INRAE. Les chercheurs perdent à travers ces animaux le fruit de longues années de travaux et d'acquisitions de résultats.

En outre, la crédibilité des travaux menés en Guadeloupe est mise à mal vis-à-vis des partenaires nationaux et internationaux. L'institut collabore en effet avec des structures scientifiques dans la Caraïbe, en Europe et à travers le monde.

Aujourd’hui, les équipes se disent démotivées par ces actes délictueux. Dans un communiqué, elles ont tenu à rappeler que le Centre INRAE Antilles-Guyane œuvrait principalement au service de l'agriculture et des professionnels de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et plus largement des agricultures des zones tropicales. Des agricultures dont le rôle sera déterminant selon l'INRAE, dans l'équilibre alimentaire planétaire dans les décennies à venir.

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