Les députés auditionnent les professionnels des médias ultramarins

Par 25/05/2020 - 18:41 • Mis à jour le 26/05/2020 - 13:56

La situation de l’audiovisuel ultramarin était au cœur d’une audition de la délégation aux outremers de l’Assemblée nationale ce lundi après-midi. Les principaux représentants des médias, des producteurs ont, par visioconférence, exposé leurs difficultés liées à la crise du COVID 19.

    Les députés auditionnent les professionnels des médias ultramarins

Depuis le mois de mars, les entreprises de l’audiovisuel en Outremer, dont certaines, privées, rencontrent elles aussi des difficultés du fait, par exemple, de la baisse du nombre d’annonceurs, alors qu’elles doivent poursuivre leur activité d’information du public.

Tous les médias ultramarins représentés

Les médias ultramarins, publics et privés ont ainsi été représentés par les personnalités suivantes :

- Christophe Ducasse, ATOM association des télévisions d’Outremer

- Mateata Maamaatuaiahutapu, directrice de Tahiti Nui tv

- Alexandra Elizé, représentante du SPADOM, syndicat des professionnels de l'audiovisuel des départements d'outre-Mer

- Sylvie Gengoul,directrice du pôle Outremer de France télévision

- Catherine Jean-Joseph Sentuc, experte culture et audiovisuel auprès de la délégation

- Robert Moy, représentant de la FTLPOM, Fédération des télévisions locales privées des outre-mer

- Christine Vial-Collet, représentante du syndicat des producteurs audiovisuels et cinématographique des Outremers SPACOM

- Ashley Vindin, directeur général de Caledonia

 

Les radios privées en difficulté

Lors de cette audition devant les députés, a ainsi été évoquée par le SPADOM (qui représente 41 stations en Outremer) la situation dramatique de Mayotte, durement touchée par le coronavirus, dont les médias privés ne font plus aucun chiffre d’affaires depuis le 17 mars et pour lesquels aucun signe de reprise n’est attendu, a-t-il été expliqué. Là bas, les radios privées "envisagent de cesser leur diffusion"

Des pistes ont été évoquées, telles que le retour de la LODEOM renforcée, simplement remise en place en 2019 pour la presse écrite, mais pas pour la télé et la radio. Les professionnels du secteur demandent donc à ce que le dispositif sot étendu à l’audiovisuel et de façon rétroactive au 1er janvier de cette année.

Il a aussi été demandé une aide pour ceux qui ont du maintenir l’antenne et donc l’activité, avec par exemple une prise en charge des salaires des collaborateurs, un financement par l’Etat des espaces publicitaires pour diffuser tous les messages de prévention contre le coronavirus ou les diffusions systématiques dans les DOM et sur les médias privés des campagnes publicitaires institutionnelles permettant ainsi de récupérer une part de ces recettes publicitaires. Enfin, le syndicat demande une prise en charge des frais de diffusion des Médias privés.

Avec l’Association des télévisions d’Outre-Mer (ATOM), le SPADOM avait déjà évoqué par voie de communiqué une situation « extrêmement inquiétante » depuis le début de la crise sanitaire, demandant "des mesures d’urgence" du gouvernement.

Les syndicats mettent en avant « un effondrement » du chiffre d’affaires publicitaire de « près de 80% » et des charges qui « progressent de 15% en moyenne », notamment du fait de la couverture journalistique beaucoup plus dense dans cette période et « des missions équivalentes à celles du service public qu’elles réalisent ».

Pour revoir l'audition des professionnels ultramarins devant la délégation aux outremers de l’Assemblée nationale :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.9089424_5ecc05c52d363

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