L'idée d'une super-compagnie Outre-mer séduit peu les acteurs du marché

Par 10/05/2023 - 07:24 • Mis à jour le 10/05/2023 - 07:45

Au sein des états-majors des compagnies aériennes, la méfiance est de mise après le retour sur le devant de la scène de l'idée d'une super-compagnie dédiée aux Outre-mer.

    L'idée d'une super-compagnie Outre-mer séduit peu les acteurs du marché

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce projet de super-compagnie aérienne annoncé dans les colonnes du journal Le Monde n'a eu de cesse de faire réagir au sein des compagnies qui ont été citées.

Ainsi, le journal Tourmag révèle que la nouvelle est très mal passée, notamment auprès de la direction d'Air Caraïbes, qui s'interroge d'ailleurs sur de possibles manœuvres gouvernementales. De son côté, Air Austral indique n'avoir jamais été sondée pour une éventuelle super-compagnie. La société s'interroge à la fois de la provenance de cette information, mais aussi du calendrier avec une nouvelle flambée du prix des billets d'avion.

Corsair dans le dur

Même son de cloche du côté de Corsair alors que le directeur général de la compagnie, Pascal de Izaguirre s'est largement confié au journal Le Monde sur ce sujet. L'info interpelle mais, dans les faits, la situation reste compliquée pour la compagnie qui aurait déposé, selon Tourmag, un dossier au tribunal de Pointe-à-Pitre pour une procédure de conciliation.

À noter toujours, selon cette enquête, que les comptes de 2022 n'ont pas été déposés et que l'Assemblée générale n'a pas eu lieu alors que la compagnie doit se restructurer financièrement. Du côté de Corsair, des questions se posent toujours concernant ce fameux tour de table de 30 millions d'euros qui, rappelez-vous, avait été annoncé comme bouclé. Mais si des sources affirment que tout est réglé, la somme n'est en tout cas pas arrivée sur le compte des propriétaires.

Autre théorie qui refait surface, celle d'un rapprochement entre Corsair et Air France. Mais là encore, si les négociations ont été impulsées par Bercy, on peut dire qu'elles piétinent et sont au point mort à tel point qu'Air France regarderait même vers d'autres cieux comme TAP Air Portugal ou ITA Airways, voire même Fine Air, qui présenteraient des opportunités beaucoup plus judicieuses pour l'évolution de la compagnie.

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