« L’hydrogène peut être une chance pour les Antilles-Guyane »

Par 04/05/2023 - 16:46 • Mis à jour le 04/05/2023 - 16:46

Frédéric Ferrer, délégué régional de France Hydrogène était l’invité de la rédaction de ce jeudi matin (4 mai). Il évoque les énergies nouvelles et singulièrement l’hydrogène, produit sur nos territoires.

    « L’hydrogène peut être une chance pour les Antilles-Guyane »
Frédéric Ferrer, délégué régional de France Hydrogène.

Depuis fin 2019, la raffinerie Sara a inauguré sa pile à hydrogène. L’entreprise souhaite d’ailleurs développer cette filière et accélérer son déploiement sur le territoire.

À cela, une raison bien simple comme l’explique Fréderic Ferrer, délégué régional de France Hydrogène pour les Antilles Guyane récemment nommé, et invité de la rédaction de RCI Martinique ce jeudi 4 mai.

La Sara produit de l’hydrogène depuis plus de 50 ans. En réalité, dès qu’on produit des essences, on est obligé de co-produire de l’hydrogène. Elle est là, il faut donc valoriser cette production. C’est pourquoi la pile à combustible permet de transformer l’hydrogène en électricité, que l’on peut réinjecter sur le réseau de la Sara mais aussi sur le réseau EDF 

L’hydrogène, vecteur énergétique, peut être utilisé pour divers usages du quotidien. Sauf que les anciennes méthodes de production étaient très polluantes.

Production moins polluante

Celles utilisées par l’industrie pétro-chimique qui consistaient à porter l’hydrocarbure à haute température, produisaient énormément de CO2 (dioxyde de carbone).

Il y a de nouvelles méthodes de production beaucoup moins impactantes. La plus utilisée : l’électrolyse de l’eau. On a aussi une autre, qui est produite sur le territoire à partir de biomasse. Avant, pour 1 kilo d’hydrogène, on avait quasiment 10 kilos de CO2. Aujourd’hui, sur les méthodes les plus efficaces, le bilan carbone est proche de zéro

C’est pourquoi, pour Frédéric Ferrer, la production d’hydrogène peut être « une chance » pour les Antilles-Guyane et la Caraïbe en général où des projets se développent.

C’est un vecteur énergétique de demain, une chance pour nos territoires car on peut le produire localement. C’est vecteur d’emploi et ça entre dans une économie circulaire ». Au sein de la délégation régionale, il aura comme mission d’aider au développement de la filière sur les territoires et « d’aider les acteurs à développer leur feuille de route 

Mais, pour lui, « si on veut développer l’hydrogène, il faut d’abord développer les usages ». À l’image, par exemple, des piles à combustibles utilisées dans des véhicules de marque japonaise notamment.

À ECOUTER : L'entretien intégral avec Frédéric Ferrer