Osny : Un détenu radicalisé agresse un gardien d'origine martiniquaise

Par 07/09/2016 - 18:10 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20

Dimanche (4 septembre 2016), à la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val d'Oise, un détenu radicalisé a agressé deux surveillants alors qu'il était sorti de sa cellule pour la promenade. L'individu, qui avait caché une arme artisanale dans une serviette, a été neutralisé par les équipes d'intervention. Les gardiens ont été blessés mais sans que leur pronostic vital ne soit engagé. Le plus sérieusement touché est d'origine martiniquaise.

    Osny : Un détenu radicalisé agresse un gardien d'origine martiniquaise
Les jours de Philippe, Foyalais de 48 ans, ne sont pas en danger. Hospitalisé depuis dimanche, ses blessures physiques et morales sont importantes. "Il a reçu un coup de poinçon au niveau de la gorge qui lui a transpercé la gorge de part en part. La trachée a été touchée et il est alimenté par une sonde. Il mange par le nez. Il est également blessé au niveau du thorax. Les coups de poinçons sont passés quand même tout près de l'aorte et d'un poumon. Il est conscient de réchapper de la mort", raconte Samuel Dehondt, délégué régional F.O. pénitentiaire, qui a vu le blessé hier.

À la maison d'arrêt du Val d'Oise, le personnel a encore du mal à réaliser les faits. Une cellule psychologique a immédiatement été mise en place. Les agents sont habitués aux violences mais là un seuil a été franchi. "On a eu un été très, très tendu sur la maison d'arrêt du Val d'Oise puisque on a eu plusieurs refus de réintégrer les cellules notamment par rapport aux conditions de détention. Les agressions sont certes moins importantes et moins graves mais elles sont quand même régulières. Là on est passé à une étape supérieure. C'est une attaque terroriste qui visait à tuer un personnel pénitentiaire", observe encore Samuel Dehondt.

Pour rappel, lors du meurtre de deux policiers à Magnanville en juin dernier, Larossi Abballa avait appelé dans sa vidéo à tuer des agents pénitentiaires.

Suite à ces évènements, FO pénitentiaire demande la remise en question des unités dédiées aux détenus radicalisés et la création d'établissements spécialisés avec des moyens humains et matériels pour gérer ce type de détenus. Sans réponse rapide, le syndicat n'écarte pas la possibilité d'une mobilisation.

Une enquête a été ouverte pour "tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" par le parquet antiterroriste de Paris.

Aline Druelle

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