Ouverture du procès de l'attentat de Nice au Palais de justice de Paris

Par 05/09/2022 - 13:42

Parmi les victimes de l'attaque, une sœur et un frère : Ludivine et Ludovic Rodier, âgés de 24 et 15 ans. Ils étaient originaires de Guadeloupe par leur mère.

    Ouverture du procès de l'attentat de Nice au Palais de justice de Paris
©Thomas Coex/AFP_La salle d'audience est la même que celle créée pour les attentats du 13 novembre, au Palais de justice de Paris

86 morts et des centaines de blessés, le 14 juillet 2016, la ville de Nice était frappée par l'horreur. En pleine fête nationale, Mohamed Lahoueij-Bouhlel dirige le camion qu'il conduit sur la foule amassée sur la Promenade des Anglais. L'homme sera abattu par les forces de l'ordre, et l’État Islamique revendiquera, peut-être par opportunisme, son acte funeste.

Aujourd'hui, lundi 5 septembre, soit six ans plus tard, le procès de cet attentat s'ouvre devant la cour d'assises spéciale de Paris. Les débats seront aussi retransmis à Nice, et par ailleurs enregistrés pour les archives historiques. 8 accusés sont jugés, dont un par défaut. 7 hommes et 1 femme, soupçonnés d'avoir, à des degrés divers, apporté leur aide au terroriste. Mais pas de complicités directes, seuls 3 sont jugés pour association de malfaiteur terroriste criminelle.

L'auteur de l'attentat, Mohamed Lahoueij-Bouhlel, étant mort, c'est auprès de ces accusés que les familles espèrent obtenir des réponses, même si beaucoup ne se font guère d'illusions. Les parties civiles sont d'ailleurs très nombreuses, plus de 850, représentant 39 nationalités différentes.

Parmi les victimes de l'attentat, Ludivine et Ludovic Rodier. Ce 14 juillet 2016, tous deux se trouvaient en famille sur la Promenade des Anglais pour assister au traditionnel feu d'artifice de Nice, leur commune de naissance. La mort de Ludivine, 24 ans, avait été annoncée rapidement à ses proches. Ludovic, quinze ans, avait lui été porté disparu pendant plusieurs jours. Un avis de recherche avait même été lancé sur les réseaux sociaux avant que sa famille n'apprenne sa disparition dans l'attaque.

Plusieurs dizaines de parties civiles ont demandé à témoigner. Le procès doit durer jusqu'au 16 décembre.

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