Procès Merah : Loïc Liber suit les débats depuis sa chambre aux Invalides

Par 02/10/2017 - 06:31 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:24

Aujourd'hui tétraplégique, laissé pour mort par Mohamed Merah en mars 2012, le militaire guadeloupéen ne peut pas assister au procès qui s'est ouvert toute à l'heure devant la cour d'Assises spéciales de Paris. Deux hommes sont dans le box : Abdelkader Merah, soupçonné d'avoir endoctriné son frère et d'être son complice, ainsi que Fettah Malki, jugé pour avoir procuré des armes au terroriste.

    Procès Merah : Loïc Liber suit les débats depuis sa chambre aux Invalides

Son état de santé ne lui permet pas d'être physiquement présent dans la salle d'audience mais Loïc Liber ne manque rien des débats qui se sont ouverts ce lundi matin. Un système de visio-conférence a ainsi été mis en place pour permettre au caporal-chef de tout suivre depuis sa chambre de l'institution nationale des Invalides, sans que l'on puisse le voir. Une retransmission qui est importante pour le guadeloupéen qui se bat sans relâche depuis le 15 mars 2012. Ce jour-là, il était sorti de sa caserne avec deux de ses camarades du 17ème régiment de parachutistes, Abel Chennouf et Mohammed Legouad, pour aller faire quelques courses. Mais alors qu'ils se trouvaient à quelques pas, devant un distributeur de billets, Mohamed Merah avait soudain surgi dans leur dos et ouvert le feu sur les militaires. Loïc Liber touché de plusieurs balles, avait été laissé pour mort par celui que l'on a surnommé le "tueur au scooter". "Pour moi c'est un lâche", a confié le caporal-chef, aujourd'hui tétraplégique, au journal Le Parisien, "je ne veux pas lâcher pour lui donner satisfaction, je me bats tous les jours".

Si le président de la cour l'a souhaité, Loïc Liber ne pourra pas témoigner à la barre et devrait le faire via le système de visio-conférence, pour essayer d'avoir des réponses. "J’ai envie de comprendre quel a été son rôle, comment il a pu inciter et encourager son frère à agir", a-t-il également témoigné au quotidien.

Tout au long de ce procès éprouvant qui doit durer cinq semaines, Loïc Liber sera soutenu par son avocate Maître Bergès-Kuntz et ses parents, qui ont fait le déplacement depuis la Guadeloupe.