Emmanuel Macron : « l’aspiration des peuples à devenir une Nation libre finit toujours par s’imposer »

Par 27/04/2023 - 13:21

Au château de Joux, en Franche-Comté, le président de la République a rendu hommage à Toussaint Louverture ce jeudi 27 avril, à l’occasion des 175 ans du décret d’abolition de l’esclavage.

    Emmanuel Macron : « l’aspiration des peuples à devenir une Nation libre finit toujours par s’imposer »
Emmanuel Macron à Fort Joux, pour l'hommage à Toussaint Louverture.

Célébrer les 175 ans du décret d'abolition du 27 avril 1848, rendre hommage à Toussaint Louverture décédé il y a 220 ans et saluer le travail de mémoire de l'esclavage réalisé. C'était le triple objectif du déplacement d'Emmanuel Macron aujourd'hui (jeudi 27 avril) au Fort de Joux, en Franche-Comté, où le héros de la révolte haïtienne est mort emprisonné.

« Enfant des lumières, il ne pouvait être que révolutionnaire, au service de la liberté du genre humain », a-t-il indiqué dans un discours d’une quinzaine de minutes. Le président de la République a également salué le précurseur de la Nation haïtienne. « La grande leçon de Toussaint Louverture est que l’aspiration des peuples à devenir une Nation libre et indépendante, donc souveraine, finit toujours par s’imposer ».

Un hommage jugé indispensable pour Josué Pierre Dahomey, ambassadeur d’Haïti en France.

La mémoire de Toussaint Louverture, c’est une mémoire capitale dans l’histoire de l’émancipation des noirs et non seulement dans l’histoire de l’émancipation des noirs mais aussi de la liberté, en tant que liberté universelle. Toussaint Louverture, c’est le testament d’une histoire, des liens historiques qui existent entre la France et Haïti mais aussi, un testament pour le moment présent qui dit ce devoir de solidarité par rapport à ce qui se passe en Haïti actuellement 

Avant cet hommage, Emmanuel Macron a fait une halte surprise à Dole, dans le Jura, pour montrer qu'il peut encore échanger, certes vivement, avec les Français.

Hausse des prix, impôts, petite retraite

Interpellé sur la hausse des prix, les impôts, les petites retraites, les déserts médicaux, le chef de l'Etat a longuement discuté avec commerçants, clients et simples badauds. "Tout est cher. Il y a des gens qui crèvent de faim", lui a lancé une dame. "Voiture de fonction, logement gratos, on n’a pas tous ça nous."

Une commerçante s'est plainte d'être "en retraite et de travailler quand même".

Les patrons de la grande distribution sont mis à l'index: "Quand est-ce qu'on va arrêter de permettre à ces gens de s'en foutre plein les poches?", demande un monsieur. 

"Ça choque tout le monde. Moi aussi ça me choque", a admis Emmanuel Macron, épinglant des "écarts" tels qu'on "ne peut plus les expliquer aux gens". Frustré, lors de son bain de foule chahuté de la semaine dernière en Alsace, de ne pas pouvoir dialoguer, il profite du climat plus apaisé pour rappeler les baisses d'impôts, les chèques énergie ou la hausse des petites pensions.

"Maintenant il faut qu'on arrive à recréer une dynamique salariale", a-t-il plaidé, renvoyant toutefois la balle dans le camp des employeurs.

 

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