Le RSMA à Saint-Martin : des jeunes « remarquables »

Par 28/09/2017 - 11:07 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:24

A Saint-Martin les opérations de nettoyage et de déblaiement se poursuivent après le passage dévastateur d’Irma. Avec le rôle capital rempli par les jeunes du RSMA de la Guadeloupe et de la Martinique.

    Le RSMA à Saint-Martin : des jeunes « remarquables »

A Saint-Martin les opérations de nettoyage et déblaiement se poursuivent après le passage dévastateur d’Irma. Avec le rôle capital rempli par les jeunes du RSMA de la Guadeloupe et de la Martinique. Ils sont actuellement 230 à Saint-Martin.

Ces jeunes du RSMA dorment au lycée qu’ils ont nettoyé à Marigot, ou à l’hôtel Mercure, sans eau ni électricité. Et la journée, ils travaillent d’arrache pied pour redonner vie à Saint-Martin, armés de pelles, de balais et de râteaux. Ils nettoient, désencombrent, posent des bâches sur les maisons dont les toits se sont envolés. Le 1ère classe Lafitau, 19 ans, vient de Guadeloupe. « Là je suis en train de retirer le sable pour dégager la route », explique-t-il, une pelle à la main. « On est là pour aider ça fait du bien, on travaille bien tous ensemble. Tous ensemble on va réussir. »

Dans la rue, des débris, de la poussière, des carcasses de voitures, dont certaines se retrouvent sur le toit ; sous d’autres, dont le réservoir est percé, l’essence coule à flots : « Attention les gars ! Attention aux étincelles avec vos outils, il y a de l’essence ! crie un haut gradé ». Les jeunes en uniforme reculent. Parmi eux, Elijah Olivier, jeune maçon. Il connaît très bien cette rue qu’il déblaie, car lui vient de Saint-Martin : «je veux aider là où je suis né. On peut tout faire ensemble, on est en mission, on aide tout le monde, on nettoie la rue, si je vois quelqu’un qui n’a pas à manger je lui donne des rations, des bouteilles d’eau, ça dépend de la situation ». Elijah n’avait « pas eu le temps » de rejoindre sa famille avant le passage de l’ouragan Irma mais aujourd’hui il compte bien participer à la reconstruction, sans broncher : « il n’y a rien de difficile, tout est dans la tête. »

Pourtant, la poussière colle à la peau, le soleil est de plomb, l’odeur de matières en décomposition prend à la gorge. Pour le colonel Sébastien Pélissier, qui commande le régiment de service militaire de la Guadeloupe, ces jeunes ont beaucoup de mérite : « ils sont remarquables, ils se sentent bien. Ils vous diront qu’ils sont un peu fatigués par exemple ce matin parce qu’ils sont au travail depuis sept heures mais ils font ça avec ardeur et autant de cœur ». Le colonel les regarde avec fierté : « je suis impressionné par leur travail, il faut leur rendre hommage ». Ces jeunes ont été jusqu’à 260 sur place. D’ici le 30 septembre, parce que le travail avance vite, ils seront 100. Grâce au travail collectif auquel ils participent, en début de semaine, l’école Jérôme Beaupère, à Sandy Ground était complètement nettoyée et 90% des axes principaux et secondaires étaient déjà dégagés.

Le colonel Pélissier se dit "fier" de ses jeunes

Le travail est colossal sur place

Ecole Jérôme Beaupère, à Sandy Ground, complètement nettoyée

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