La petite fille de Robert Hersant confirme vouloir reprendre France-Antilles et France-Guyane

Par 19/04/2017 - 16:40 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:11

Mis à jour le 19/04/2017 à 15:10 - Aude Jacques-Ruettard, petite fille par alliance de Robert Hersant, a confirmé sa volonté de reprendre, via sa société AJR Partipations, la Holding Antilles Guyane Medias (AGM) dans un texte publié dans les éditions de France-Antilles (Guadeloupe et Martinique) et de France-Guyane du mardi 18 avril 2017.

    La petite fille de Robert Hersant confirme vouloir reprendre France-Antilles et France-Guyane

"Comment sauver France-Antilles ?". C'est le titre d'un texte publié dans les éditions du mardi 18 avril 2017 de France-Antilles (Guadeloupe et Martinique) et de France-Guyane.

Et c'est le mode choisi par Aude Jacques-Ruettard, petite fille par alliance de Robert Hersant, pour confirmer sa candidature à la reprise de la holding Antilles Guyane Medias (AGM), à travers sa société AJR Participations.

En cessation de paiement, AGM fait l'objet d'une procédure de redressement judicaire depuis le 4 avril. Un appel à repreneur a été publié le lundi 10 avril 2017 par l'administrateur judiciaire chargé du dossier.

Aude Jacques-Ruettard "propose un projet de reprise visant à développer l'activité, à préserver les emplois et l'indépendance d'un grand titre de presse", peut-on lire dans le texte publié dans les trois éditions Antillo-guyanaises.

Actionnaire minoritaire actuel du groupe Hersant Medias, la dirigeante d'AJR Participations a passé 48 heures à Fort-de-France la semaine dernière "pour rencontrer les équipes du siège d'Antilles Guyane Medias et commencer à battre campagne", comme le laissait entendre le quotidien "Le Figaro", dans son édition du 7 avril.

"Le Figaro" évoquait également la présence à ses côtés de "professionnels de la presse". 

"Pour diriger les publications de France-Antilles, AJR a choisi Philippe Labi, éditorialiste à LCI et LCP, écrivain, ancien directeur de l'information de M6, et ancien éditeur et rédacteur en chef de Prisma Média", peut-on encore lire dans ce texte.

Aude Jacques-Ruettard entend pour sa part "prendre la responsabilité des opérations" avec un projet dont elle dévoile "les grands principes" avec une volonté de redonner toute sa grandeur à France-Antilles.

Il s'agit pour elle de "préserver l'indépendance", de "garantir le pluralisme" du journal et, "en actionnaire responsable", de "ne pas chercher à tout prix la rentabilité immédiate en réduisant drastiquement les effectifs", entre autres choses. (Les détails sont à lire dans le fichier pdf en fin d'article).

Remettre les équipes au centre du projet éditorial de France-Antilles


   

Invité ce mercredi 19 avril du Grand Angle sur RCI Martinique, Philippe Labi*, un ancien de M6 et de Prisma Media et conseil d’Aude Jacques-Ruettard, dans le cadre du projet de reprise, est allé plus loin dans la vision qu’AJR Participations avait de l’avenir de France-Antilles : 



L’enthousiasme manifesté par Philippe Labi dans l’interview ci-dessus sera-t-il de nature à rassurer les rédactions de France-Antilles ? 
Toujours est-il que les journalistes de France-Antilles Martinique se sont constitués, le mercredi 12 avril 2017, en Société des Journalistes. 

Et dans une motion, signée également par des journalistes des rédactions de Guadeloupe et de Guyane, rendue publique, ce 19 avril : 

« Nous réaffirmons avec fermeté, écrivent-ils, l'extrême vigilance dont nous ferons preuve à l'égard de tous les projets de reprise qui seront déposés au greffe du tribunal mixte de commerce de Fort-de-France. Et particulièrement envers tous ceux qui ne garantiront pas un développement basé sur la force éditoriale de France-Antilles et de ses supports ». 

Ils refusent en outre « d’être instrumentalisés ou orientés dans quelque direction que ce soit, notamment celle qui irait à l’encontre des missions d’information d’une entreprise de presse et n’assurerait plus l’indépendance de la rédaction »

Le maintien des emplois, l’octroi de moyens à la hauteur des ambitions du métier dans le respect de la déontologie journalistique figurent également au nombre de leurs doléances. Les signataires de la motion concluent en déclarant « n’exclure aucune option pour défendre nos intérêts et ceux de nos lecteurs ». 
Jean-Philippe Ludon 
@jpludonrci.

(*) Philippe Labi, ancien de M6, partie prenante au projet de reprise de AJR Participations ©RCI