Les CRSA votent une motion pour alerter sur la situation de nos hôpitaux

Par 04/06/2017 - 10:17 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:49

Le séminaire des Conférences Régionales de la Santé et de l'Autonomie a débouché sur la signature d'une motion d'alerte sur la situation des systèmes hospitaliers de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane. Le document a été signé à Cayenne cette semaine (29 mai - 4 juin 2017).

    Les CRSA votent une motion pour alerter sur la situation de nos hôpitaux

Les représentants des CRSA (Conférence régionale de la Santé et de l'Autonomie) de Guyane, Guadeloupe-Saint-Martin-Saint-Barthelemy et  Martinique réunis en séminaire à Cayenne en début de semaine sont inquiets.

Dans une motion, les CRSA , organismes consultatifs constitués de professionnels de santé mais aussi d'usagers,  pointent du doigt la situation de l'hospitalisation publique et privées dans ces territoires. "Il y a des problèmes dans certains services du point de vue de la démographie médicale. Il y a des services où il y a une insuffisance de praticiens qui ne peuvent pas être remplacés. Il y a des difficultés pour le personnel qui est à bout aussi bien pour les paramédicaux que pour les médicaux et le personnel technique de soutien. Nous souhaitions mettre l'accent là dessus pour dire qu'il faut porter des solutions. Mais des solutions beaucoup plus approfondies pour que cette situation change", jusitifie Marcel Clodion, président du CRSA de Martinique.

Et d'ajouter : "Si nous voulons conserver les quelques pôles d'excellence que nous avons entre la Guadeloupe et la Martinique que ce soit en cardiologie ou des greffes rénales, il faut qu'il y ait des investissements mais il faut aussi se pencher sur la question du personnel hospitalier".

Une situation critique pas seulement en Guyane, où le personnel est en grève depuis un mois et demi mais dans touts les territoires. 

Les participants au congrès ont relevé les importantes difficultés financières et organisationnelles de l'offre de santé au sein de nos territoires ainsi que les conséquences graves à la fois pour le personnel hospitalier proche du surmenage mais aussi pour les patients qui ne bénéficient pas d'une bonne qualité de soins. "Les trois hôpitaux régionaux connaissent des difficultés financières. Et ce ne sont pas les quelques aides qui sont portées ponctuellement qui peuvent les résoudre. En Martinique, il y a eu un investissement important dans le plateau technique mais il y a encore beaucoup à faire pour améliorer l'hébergement hospitalier", a commenté Marcel Clodion.