Propos sur l'esclavage : "polémique inutile" pour Laurent Ruquier

Par 04/06/2019 - 04:02 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:42

L'animateur a pris position après l'indignation suscitée par les déclarations de sa chroniqueuse.

    Propos sur l'esclavage : "polémique inutile" pour Laurent Ruquier

C'est sur Twitter que Laurent Ruquier a finalement décidé de répondre lundi.


Samedi soir, sur le plateau d'On n'est pas couchés samedi soir, en fin d'émission, Christine Angot a défendu une concurrence des mémoires et fait une comparaison entre la Shoah et l'esclavage, après le témoignage d'une rescapée d'Auschwitz-Birkenau et alors que le journaliste Franz-Olivier Giesbert évoquait encore son dernier livre "Le Schmock" sur la montée du nazisme.

"...le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, c'est-à-dire de les tuer. Et ça introduit par exemple une différence fondamentale alors qu'on veut confondre avec par exemple l'esclavage des noirs envoyés aux Etats-Unis, ou ailleurs, où c'était exactement le contraire, c'est-à-dire l'idée c'était qu'ils soient en bonne forme, en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu'ils soient commercialisables. Non, ce n'est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, c'est pas vrai que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes...", a ainsi déclaré l'écrivaine, sans susciter aucune réaction.

Mais des voix se sont rapidement faites entendre, d'abord sur le réseaux sociaux. Puis celle du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires. Son président Ghyslain Vedeux a dénoncé des propos "révisionnistes" et "négationnistes" et déclaré avoir saisi le CSA et France Télévisions pour que Christine Angot soit sanctionnée. 
 


"Des propos dangereux"

Ce mardi, le CREFOM, dans un communiqué commun avec le CM98 et la Coordination des Associations d'Outre-mer, a dénoncé des "propos irresponsables et dangereux pour la cohésion sociale". "Christine Angot participe à la construction du mur de haine qui grandit entre les citoyens français", estiment les associations qui demandent aussi un droit de réponse.