2ème tour à haut risque pour GUSR et la majorité présidentielle

Par 12/06/2017 - 05:58 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:48

La campagne en vue du second tour est désormais lancée. Elle sera courte et intense. Les candidats n’ont que 4 jours pour convaincre sur les médias. Certaines formations jouent gros pour ce 2ème tour. C’est le cas singulièrement de celles qui se réclament de la nouvelle majorité présidentielle (GUSR et à La République en Marche). Un 2ème tour de scrutin à haut risque pour Guadeloupe Unie et ses alliés.

    2ème tour à haut risque pour GUSR et la majorité présidentielle

Pour Guadeloupe Unie Solidaire et Responsable, et plus largement pour la République en Marche, le 2ème tour des législatives qui se dessine dans le département samedi prochain, s’apparente bien plus qu’on ne le pense, à une roulette russe. La désertion coupable des cadors locaux de la nouvelle majorité présidentielle, dans la 4ème circonscription a mis en pôle position la socialiste Hélène Vainqueur-Christophe, sous la férule du sortant toujours actif, Victorin Lurel. Résultat : les socialistes se prennent à rêver à un sursaut inespéré dans cette partie de l’île.

Dans les 3 autres circonscriptions, GUSR et En Marche vont devoir batailler dur, y compris dans la 1ère où Olivier Serva, bien qu’étant en ballotage favorable, reste tout de même sous la menace du candidat de la FRAPP, Rosan Rauzduel, qui inévitablement obtiendra des ralliements d’ici à samedi prochain.

Ça passe ou ça casse

Dans la 2ème, Guadeloupe Unie pourrait bien payer cher d’avoir imposée le ticket Diana Perran/Gabrielle Louis-Carabin ; là où une investiture, si elle avait été accordée, à Justine Bénin aurait tout réglé, peut être même dès le 1er tour.  Désormais, celle qui est décidément la bête noire du maire du Moule - depuis fragilisée par le 1er tour -, est en position de force. Et affirmer que les deux candidates peuvent se réclamer de la majorité présidentielle, dans cette 2ème circonscription, l’a déclaré le président de région et chef de fil d’En Marche en Guadeloupe,  n’évitera pas un malaise interne au parti en cas de victoire finale de Justine Bénin.  Risque élevé là aussi pour GUSR qui s’est mouillé avec ses leaders derrière Diana Perran.

Duel serré en perspective entre Luce et Mathiasin

Même fébrilité perceptible dans la 3ème circonscription où Max Mathiasin (un temps évoqué comme 2ème fer au feu du président Chalus), à qui tant de promesses avait été faites et qui s’est finalement trouvé dans l’obligation d’affronter un candidat de Guadeloupe Unie, dont le suppléant n’était autre qu’un adjoint au maire de Baie-Mahault. L’ennui pour GUSR, c’est que Mathiasin est au second tour, par ses propres et seuls moyens, et qu’il met du coup une pression énorme, non seulement sur Nestor Luce, mais aussi sur le parti de ce dernier. 

Autant de situations qui obligent, GUSR et La République en Marche, à remobiliser leur électorat en Guadeloupe, en vue du 2ème tour, pour éviter, après l’euphorie de la présidentielle, une remontada, qui serait alors révélatrice d’une crise de leadership, dans cette partie de l’échiquier politique local. Ce qui serait plutôt mal venu, au moment la République en Marche et le MODEM, sont en passe d’obtenir la majorité absolue à l’assemblée nationale. 

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